Hunger Games : La Révolte est en marche

Comme tous les mois de novembre depuis deux ans, un nouvel opus Hunger Games sort sur les grands écrans. Cette fois, on approche de la fin, car le dernier film en date est aussi l’avant-dernier.
Adapté de la série littéraire éponyme de Suzanne Collins, le film réalise le 5e meilleur démarrage de l’année avec pas moins d’1,5 millions d’entrées dès la première semaine.

On retrouve Katniss après que les rebelles l’aient sortie de l’arène. Traumatisée par ce qu’elle a vécu, la jeune fille est diminuée, au bord de la folie. Et savoir que Peeta est aux mains du Capitole, peut-être torturé, l’abat encore plus. Mais au District 13, il n’est pas question de dormir sur ses lauriers. La présidente Coin demande à Katniss de bien vouloir endosser le rôle du geai moqueur, afin de donner un visage à la rébellion sur les spots de propagande que les rebelles veulent diffuser. Mais Katniss est mauvaise actrice. Il n’y a que le terrain qui lui aille. Alors on l’envoie visiter un hôpital de fortune, dans le district 8 qui vient d’être bombardé, avec une équipe de tournage sur les talons. Et cela fonctionne ! Les blessés sont réconfortés par le visage de Katniss, et tout le monde semble reprendre espoir. Mais le Capitole a des yeux partout… le président Snow envoie donc des militaires bombarder l’hôpital. Il n’en fallait pas plus pour que Katniss devienne le geai moqueur, l’emblème de la rébellion qui couve depuis le premier opus. S’ensuivent les tentatives de Katniss de concilier tout ce qui lui tient à cœur : sa famille qu’elle aimerait garder en vie, Peeta qu’elle aimerait sauver, Gale qu’elle ne comprend décidément plus très bien, et les intérêts de la rébellion et de la présidente Coin. Le tout à grands coups de spots de propagande lancés sur les ondes comme autant de pieds de nez au président Snow, lequel joue (par spots interposés) avec la santé mentale de notre héroïne.

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A ce titre tout particulier, on doit reconnaître que le film sert une adaptation fidèle au roman : Katniss est au bord de la crise de nerfs la plupart du temps, sa fragilité psychologique crève les yeux. On est loin de l’intrépide guerrière des débuts, et Jennifer Lawrence excelle dans les deux rôles.
Il faut cependant bien avouer que le film souffre de quelques longueurs… nécessaires, certes, à la mise en place des personnages, mais des longueurs tout de même. On regrettera également que les scénaristes n’aient pas profité de l’adaptation pour creuser un peu le personnage de Gale, qui reste bien trop secret : c’eût été le moment idéal pour nous expliquer le destin de ce sombre personnage, que Liam Hemsworth interprète avec beaucoup de talent. Autre bémol : au vu des décors assez fabuleux que l’on découvre dans certains scènes, un peu plus de travail sur les différents districts aurait été grandement apprécié car on a malheureusement l’impression de voir un peu toujours les mêmes décors – hors Capitole, s’entend – et d’évoluer… dans un simple décor, justement. Au temps pour l’immersion.

En dehors de cela, la première partie de La Révolte est convaincante. Les enjeux qui vont marquer le dernier opus commencent à se dessiner nettement ; les personnalités s’affirment, les événements se précisent.
Au menu, on note donc des scènes de combat épiques (un certain nombres), des scènes émouvantes (la scène du chant des partisans, notamment), des effets spéciaux léchés (s’il ne fallait retenir qu’une scène, celle de la chute du barrage), du stress (en pagaille), de l’exaltation, des larmes (beaucoup), des découvertes pour le moins amères, des résolutions prises dans l’urgence, des personnages souvent sur le fil du rasoir. Les acteurs sont justes dans leurs interprétations, et on s’immerge sans trop de problème dans les deux heures de grand spectacle.
La fin du film tombe judicieusement après le twist qui marque plus ou moins la moitié du livre ; le seul ennui, c’est qu’il faut désormais attendre un an de plus pour connaître le fin mot de l’affaire.

On sort du film avec l’impression que, ça y est, toutes les pièces du puzzle – au prix de quelques longueurs – sont en place pour un final époustouflant ; si le dernier opus tient les promesses des trois premiers volets, novembre 2015 devrait être l’occasion de se régaler.
Et comme c’est aux détails que l’on reconnaît une bonne œuvre, La Révolte offre une bande-son particulièrement soignée et adaptée qui laisse rêveur ; petite anecdote au passage : le chant des partisans interprété par Jennifer Lawrence elle-même s’est classé au top 40, à la grande surprise de tout le monde !
En bref, les adaptations de la série Hunger Games, signée Suzanne Collins, continuent de tenir la route ; espérons que la dernière sera du même acabit.

Hunger Games : La Révolte, partie 1. Réalisé par Francis Lawrence, 19 novembre 2014.

par Oihana

A propos Oihana 711 Articles
Lectrice assidue depuis son plus jeune âge, Oihana apprécie autant de plonger dans un univers romanesque, que les longues balades au soleil. Après des études littéraires, elle est revenue vers ses premières amours, et se destine aux métiers du livre.

1 Commentaire

  1. Il me tarde de voir la suite, un très bon film. Peut être moins bien que le deuxième mais toujours interprété par une actrice de talent. Je regrette l’absence de Peeta sur l’ensemble du film mais bon, le trame reprend très bien celle du roman. Vivement fin 2015

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