Voici un livre dont je suis sortie particulièrement chamboulée. La Vie rêvée des gens heureux retrace l’histoire d’un couple, James et Ana, qui, après des années à tenter (vainement) d’avoir un enfant, se retrouvent, du jour au lendemain, à devoir s’occuper de Finn, un petit garçon de 3 ans. Ses parents ont en effet été victimes d’un terrible accident de la route, qui a tué son père et plongé sa mère dans le coma.
Une merveilleuse nouvelle, pourrait-on se dire, n’est-ce pas ? Et pourtant… Nous réalisons que ce rêve d’enfant devenu réalité bouleverse complètement le quotidien de ce couple. Si James s’attache très rapidement à ce petit garçon, Ana, plus froide et distante, est davantage ambivalente. Ceci inverse totalement les préjugés actuels, selon lesquels la femme a automatiquement un instinct maternel et l’homme peut mettre plus de temps à devenir père. Katrina Onstad a aimé jouer sur les idées préconçues ici sur l’amour maternel et paternel, mais également sur d’autres aspects de la vie de ce couple (James est au chômage et donc « au foyer » et sa femme, Ana, se jette corps et âme dans son travail).
Il est intéressant de découvrir l’évolution de ce couple, en apparence parfait, évoluer au fil du livre. On découvre, si on gratte sous la surface, un amour à bout de souffle, qui demeurait fort dès le moment où il fallait se soutenir, mais qui, avec l’arrivé