La Quête d’Ewilan est la première série de fantasy de l’auteur Pierre Bottero destinée à la jeunesse et ouvrant son cycle sur Gwendalavir. Le bouche-à-oreilles a permis à la série de se tailler un vif succès, et l’ensemble des romans de l’auteur sont très appréciés d’un lectorat (jeune et moins jeune). La nouvelle de cette adaptation en bande-dessinée avait fait couler beaucoup d’encre, réelle comme virtuelle et le scénariste, Lylian, en avait parlé sur son propre site pour rassurer les lecteurs. Aujourd’hui, deux tomes (correspondant au premier tome de la série) sont parus, sous les plumes et pinceaux de Lylian (au scénario), Laurence Baldetti (au dessin) et Loïc Chevallier (à la couleur) et on attend la suite pour 2015.
La vie de Camille, adolescente surdouée, bascule le jour où, accidentellement, elle passe dans un univers parallèle. Rapidement, il s’avère qu’elle n’y est pas tout à fait étrangère et qu’elle a peut-être un rôle à jouer en Gwendalavir, un pays ravagé au nord par la guerre contre les Raïs, de redoutables guerriers, et assailli par les Ts’liches, une race monstrueuse qui entend bien prendre le pouvoir, et bride l’accès à la magie.
En premier lieu, Camille développe de surprenants pouvoirs… en second, il se pourrait bien qu’elle retrouve en Gwendalavir ses véritables parents…
Commençons immédiatement par le point qui divise les lecteurs : l’adaptation. Et il faut reconnaître qu’elle n’est pas trop mauvaise. Le premier volume est, cependant, assez inégal : la première partie est plutôt bonne, alors que la fin est confuse. Les enchaînements sont un peu brouillons, et on a même la désagréable impression que certains points ne sont compréhensibles que si on a lu le roman. Heureusement, dans le second volume, cela s’améliore : les choix effectués quant aux découpages et retranscriptions sont judicieux, les péripéties s’enchaînent logiquement, et l’aventure est cohérente.
Dans l’ensemble, les choix graphiques sont très convaincants : que l’on adhère ou pas aux représentations des personnages, il faut reconnaître que le trait est de qualité, et les couleurs appropriées. Les paysages sont sublimes, les représentations des personnages ou moments clés intéressantes. On apprécie particulièrement les parti-pris dans la représentation du pouvoir du Dessin, ou dans les scènes de combat, notamment celles contre le Mentaï dans le second volume, où le découpage traduit parfaitement la tension de l’instant.
Finalement, on pouvait craindre le pire pour cette adaptation, mais les auteurs s’en sortent avec les honneurs. Si le premier tome est encore un peu brouillon, le second s’affirme. Le dessin est intéressant, les couleurs éclatantes, l’intrigue bien menée ; on reste cependant persuadés que les auteurs peuvent faire encore mieux et nous éblouir avec le troisième tome !
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