The Young World, le monde aux ados

Chris Weitz était jusque là connu pour son rôle de réalisateur, de producteur et de scénariste. Il a notamment travaillé sur les films American Pie et Twilight, mais oubliez tout ça (et heureusement, à vrai dire), car son premier roman, The Young World, est d’une autre trempe. Addictif. Réussi. Bien ficelé. En somme, The Young World est une très bonne surprise. Et n’a rien à voir du tout avec American  Pie, à ceci près qu’il s’agit d’adolescents…

Nous voici à New York, dans un monde où seul demeurent les adolescents, adultes et enfants ayant été tués par une grippe particulièrement virulente. Les adolescents essaient donc de survivre dans un monde brusquement privé de direction, de structures et de technologie. Quand on ajoute à cela que tout ce petit monde est subitement devenu infertile, et qu’à l’approche des dix-huit ans, les adolescent tombent comme des mouches, il y a de quoi se faire de sérieux soucis pour le devenir de l’humanité.

The Young World

A New York, de petites communautés se sont formées. Certaines tiennent leur territoire par la violence et profitent en toute impunité des ressources laissées par la mort d’une grande partie de la population, asservissant au passage ceux qui ne sont pas comme eux. D’autres essaient de vivre en autarcie et dans la paix. Le groupe de Washington Square fait partie de ceux-là. Menés par Jefferson,  ces survivants essaient de profiter au mieux de leurs dernières années de vie. L’ambiance est sinistre. Mais plutôt que de rester à se croiser les bras en attendant la mort, Jefferson et quelques amis, dont Donna, la jeune fille dont il est amoureux, décident de chercher une solution, en ralliant un laboratoire qui contient peut-être un remède. Mais les rues de Manhattan sont dangereuses : la guerre civile fait rage dans certains quartiers, les animaux du zoo ont envahi Central Park, et une secte a pris possession de la bibliothèque de New York. En somme, ce périple n’a rien d’une promenade de santé…

Chris Weitz nous offre une balade touristique peu commune à New York : dans des rues dévastées, aux vitrines fracassées et aux immeubles parfois incendiés, nos héros progressent difficilement vers leur objectif. Le danger est omniprésent, et le rythme du récit s’en ressent : Chris Weitz ne laisse pas une minute de répit à ses personnages. Il ne lésine pas sur la violence : dans un monde post-apocalyptique, la mort est une réalité des plus quotidiennes.

On aime pour la description bien ficelée d’un New York qui a sombré dans la pagaille la plus innommable, pour la fine équipe de Jefferson et Donna aux membres véritablement attachants, pour la jolie petite romance qui se dessine au sein de ce même groupe, et pour le suspense qui ne nous lâche pas jusqu’à la fin, fin par ailleurs des plus réussies et frustrantes : qu’est-ce qui a causé la fin du monde, et nos héros pourront-ils enrayer le phénomène ? Pour en savoir davantage, il faudra attendre la suite… et nous trépignons déjà d’impatience. Chapeau, Monsieur Weitz !

The Young World, Chris Weitz. MsK, 07 janvier 2015. Traduit de l’anglais par Sébastien Guillot.

Par Emily Vaquié

A propos Emily Costecalde 1154 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

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