Envie d’un roman feel-good, à l’arrivée des beaux jours ? Pourquoi ne pas se tourner vers le nouveau roman de Paul Vacca, paru début avril aux éditions Belfond : Comment Thomas Leclerc, 10 ans, 3 mois et 4 jours, est devenu Tom l’éclair et a sauvé le monde. Oui, ça c’est du titre !
En 1968, Thomas a donc dix ans et vient d’emménager avec ses deux parents dans un pavillon de la banlieue parisienne. Tom est un garçon discret et solitaire, plutôt laconique, avec le génie des maths. Sa mère, Pauline, est inquiète, car Thomas, on le devine, est autiste, et les médecins ne font pas grand chose pour l’aider : Pauline rejette les diagnostics. A sa manière, la maman de Thomas fait de son mieux pour que son fils ait une vie normale : tout est réglé au cordeau à la maison pour lui faciliter la vie.
Un jour, Tom tombe sur un comic book dans une salle d’attente. En 1968, les comics n’ont pas encore le succès qu’ils ont aujourd’hui en France : c’était même plutôt inconnu au bataillon. Ce comic book sera une vraie révélation pour Tom : il est un super-héros, dit Tom l’éclair ! Mais comment sauver le monde quand on n’a que dix ans ?
Avec Tom l’éclair, Paul Vacca croque un personnage touchant, très humain, et vraiment attendrissant dans ses tentatives de sauver le monde. Mais bientôt, un autre personnage occupe à son tour le devant de la scène, il s’agit de Pauline, la mère de Tom qui, des rêves plein la tête, aimerait rendre son tablier et travailler à la capitale, dans le milieu de la publicité. Un rêve audacieux en 1968… Quant au père, comme son fils, il rêve d’un concept venu d’outre-Atlantique : il aimerait devenir un self-made man, dire adieu au salariat et monter sa boîte. Mais… par où commencer ? Où trouver LA bonne idée ?
Tom, lui, cherche une première mission à effectuer : sauver un chien, préserver le couple de ses parents, aider un enfant qui n’arrive pas à dépasser un deuil… notre petit Tom, vaillant comme tout, cherche à faire le bien autour de lui. Tom observe le monde, souvent avec pertinence et acuité. Il décortique les mœurs de ses pairs, analyse les actes de ses proches. C’est alors l’occasion de scènes très touchantes, lorsque Tom, par exemple, prend conscience des pertes de mémoire inquiétantes de sa grand-mère et entreprend de l’aider. Bien que le terme d’autisme ne soit jamais directement évoqué, le lecteur comprend très bien l’isolement de Tom et les inquiétudes de Pauline.
Au fil des pages, le lecteur, attendri, suit Tom, le voit se faire une amie, Palma avec qui il vit de beaux moments de cinéma. Palma, c’est un personnage que l’on voit entrer dans le roman en catimini mais qui, peu à peu, prend une place centrale dans l’histoire. Cette gamine isolée, des étoiles plein les yeux, qui rêve de devenir actrice, est émouvante. Son destin ne peut hélas laisser de marbre.
Paul Vacca nous livre un chouette roman d’apprentissage et une très jolie histoire avec Comment Thomas Leclerc, 10 ans, 3 mois et 4 jours, est devenu Tom l’éclair et a sauvé le monde. Ne passez pas à côté !
Alors là, rien que la chronique m’a charmée! Merci pour la découverte! 🙂 (Pourquoi je sens que c’est un roman à me faire verser ma petite larme?^^)
Il y a de quoi, vraiment 🙂