Même les stars aiment les sardines à l’huile

Et si la vie n’était qu’une grosse farce ? Douce Blanc se pose sérieusement la question. Déjà, qu’est-ce qui a pu pousser ses parents à l’appeler Douce ? Ensuite, est-elle maudite pour être obligée de travailler dans le magazine d’une amie de sa mère alors que sa meilleure amie est partie aux Etats-Unis en famille ? Pourtant, Douce va très vite se découvrir une passion pour son nouveau travail. Elle se lance, malgré le scepticisme de ses collègues, dans la rédaction de tests psychologiques pour redonner un coup de jeune au magazine. Sa bonne étoile ne s’arrête pas là : dans les toilettes du bureau, elle tombe nez à nez avec Amira, l’idole des adolescentes, la grande chanteuse, l’unique, la vraie ! Mais quelque chose ne va pas… Amira est en larmes, Douce est la seule qui puisse l’aider !

Frai, drôle, pétillant… Même les stars aiment les sardines à l’huile devrait réjouir toutes les jeunes lectrices (et les moins jeunes, si, si). Pourquoi ? Tout d’abord, c’est avec une plume pleine d’énergie que Maïa Brami nous accueille dans cette aventure jeune et moderne. Elle mélange les genres, du test psychologique, au journal intime/billet de blog, en passant par la narration à la première personne. Douce se livre avec une aisance rafraichissante, nous prenant par la main pour nous emmener dans son monde délirant où rien n’est impossible. Pour preuve, sa star préférée se trouve là devant elle, et elle a besoin d’aide, non, de SON aide à elle, Douce Blanc, jeune adolescente réservée et mécontente de porter un nom si ridicule.

Même les stars aiment les sardines à l'huile, Maïa Brami, La Martinière

Le ton décalé et le personnage de Douce nous font rapidement apprécier ce roman. On se prend au jeu des tests psychologiques et on s’inquiète même de la suite des événements : Douce réussira-t-elle a aidé sa nouvelle amie ? Percera-t-elle dans le milieu du journalisme ? Cette jeune fille intelligente, pleine de ressources et généreuse donne la réplique à de bons personnages secondaires, tantôt clichés, tantôt étonnants, qui permettent à chacun de se livrer au jeu des ressemblances. Il y a la jeune chanteuse qui n’en peut plus de la célébrité, la secrétaire de rédaction froide comme un serpent à sonnette, la journaliste beauté un peu délurée, la meilleure amie hystérique et bien d’autres.

Seul bémol cependant, un titre pas forcément très approprié ni très parlant. Certes il est question de sardines à l’huile vers le milieu du récit, mais de là à titrer le livre ainsi ? Je ne suis pas très convaincue.

Bref, un roman idéal dès 12-13 ans, un roman plein de peps, un roman de l’été qui parle d’été (et oui) et surtout un roman qui mélange tous les ingrédients du succès : une plume assurée, une héroïne adorable et des aventures hors normes qui bousculeront votre quotidien.

Même les stars aiment les sardines à l’huile, Maïa Brami. La Martinière Jeunesse, juin 2015.

A propos Severine Le Burel 136 Articles
Littéraire dans l’âme, j’attends d’un roman, film, ou fiction de l’émotion, des bouleversements, un ouragan de sentiments… Bref, j’aime qu’une histoire me touche et me transforme.

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