Londres, en plein cœur de la Seconde Guerre Mondiale. Jack Riley est évacué suite aux bombardements qui ravagent la ville. Envoyé chez un couple de fermiers, il ne parvient pas à se faire une place loin de ses parents qui risquent leur vie chaque jour dans la capitale. Suite à une bagarre, il décide de fuir et de retrouver son père dans la maison familiale. Hélas, celle-ci a été détruite par une bombe quelques nuits plus tôt. Il finit par retrouver son père, pompier dans la prestigieuse Blue Watch. Souhaitant protéger son fils, Ben Riley le tient à l’écart du danger. Mais Jack ne l’entend pas de cette oreille : il veut à tout prix se rendre utile pour sa patrie.
L’idée était bonne, mais c’est malheureusement du déjà-vu. Les romans sur les horreurs de la guerre, que ce soit au rayon jeunesse ou adulte, sont légion. Pour véritablement capter l’attention en traitant de ce sujet, il faut un petit quelque chose qui change la donne : un style affirmé, un point de vue qui détonne, une intrigue innovante (on pense à l’excellent Max de Sarah Cohen-Scali). Blue Watch, bien que très bien écrit et donnant vie à des personnages intéressants, ne parvient pas à sortir complètement du lot.
A noter tout de même, le personnage de Jack Riley. Jeune homme courageux et plein de bonne volonté, il ne sait pourtant pas rester à la place qui est la sienne. Souhaitant bien faire, il en fait parfois trop et se met lui-même en danger. Sa relation avec ses parents est touchante. Sa relation avec la jeune Lilith (très sympa comme nom soit dit en passant) est quant à elle étrange au début. Le lecteur ne sait pas trop à quoi s’attendre : une énième amourette au cœur des décombres ou bien un véritable lien entre deux êtres pris dans la tourmente ? L’évolution de leur amitié apporte de beaux moments d’émotion, notamment le passé sombre de la jeune fille raconté comme un murmure dans l’oreille. Une jolie scène.
En bref, une histoire somme toute assez sympathique mais qui n’échappe pas à quelques clichés. Les personnages sont attachants et le lecteur craint facilement pour la vie de son héros. Un final un peu plat peut-être par rapport à la deuxième moitié du récit qui s’était élevée à un niveau de suspense et d’action plutôt prenant.
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