Sorti le 1er octobre dernier, Le Golem d’Hollywood est le dernier né des Kellerman. Le roman plonge le lecteur dans une histoire pavée de mystères… Tout commence par la découverte d’une tête dans une demeure d’Hollywood. Celle-ci présente la particularité d’avoir été comme cautérisée sans l’aide d’instruments. Pour mener l’enquête, on fait appel à Jacob Lev, enquêteur au LAPD, transféré à la circulation. Autant dire que ce n’est pas pour ces compétences qu’il a été choisi mais pour son appartenance religieuse. En effet, il est fils de rabbin et donc de confession juive. Sa religion semble être déterminante pour résoudre ce meurtre…
Le Golem d’Hollywood est un roman qui ne laissera pas indifférent les fans de polar avec un grain de fantastique. Jesse et Jonathan Kellerman ont su créer un monde crédible, où l’ancien testament et l’histoire du peuple juif s’entremêlent dans une enquête palpitante.
Une fois commencé, il est difficile de laisser le livre de côté. Dès le premier chapitre, le lecteur est plongé dans le bain. Le Golem d’Hollywood, ne fait pas partie de ces romans où le récit commence véritablement à s’intensifier et devenir addictif à partir d’une centaine de pages. Bien au contraire.
Les chapitres sont courts mais intenses. Ils donnent un certain rythme au roman.Le récit est jonché de mystères, qui grandissent au fur et à mesure que l’on rentre dans l’histoire, cela permet de garder le lecteur en haleine. Ceci est renforcé par l’écriture fluide et rapide des auteurs. Lorsque l’on arrive à la fin d’un chapitre, il y a toujours un rebondissement qui nous pousse à continuer mais les auteurs ne sont pas du même avis car le lecteur ne suit pas seulement le cheminement de Jacob Lev dans son enquête, mais aussi le récit de vie d’une des descendante d’Adam et Eve, de Caïn et Abel… Quelque soit l’histoire que l’on suive, le chapitre suivant est encore plus haletant que le précédent, emmenant le lecteur à travers le monde, ce monde qu’ils ont créé.
Les personnages ne sont que peu décrits, c’est surtout Jacob Lev qui est intéressant. C’est un flic dépressif, alcoolique présentant un fort risque de schizophrénie. Autant dire que c’est un personnages atypique par lequel on suit le déroulement de l’enquête. Ainsi, lorsque des choses étranges se produisent, il est difficile de savoir si c’est la réalité ou la réalité d’un cerveau malade.
Dès les premiers chapitres, le lecteur est bombardé de termes se référant à la liturgie juive. Cependant, le profane ne sera pas perdu. En effet, en fin de roman se trouve un glossaire avec l’explication du vocabulaire. L’utilisation d’un glossaire est un choix judicieux, il permet au lecteur coutumier du monde juif de ne pas être gêné dans sa lecture par des explications inutiles pour lui tout en permettant au profane de comprendre le sens des expressions employées. Il donne envie de mieux connaître cette culture dont on entend parler sans parfois vraiment s’y intéresser. Attention cependant, le glossaire étant situé juste après le dénouement, il faut être vigilent pour ne pas lire la fin, ce qui serait, vous en conviendrez, dommage. Un marque page sera donc bien utile.
Enfin, une mention spéciale à la traduction qui est d’excellente qualité, permettant au lecteur non anglophone de suivre ce récit passionnant en gardant tout son intérêt. A vous de découvrir ce qu’est le Golem d’Hollywood…
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