SCIENCE-FICTION JEUNESSE — L’été dernier, on découvrait avec plaisir l’Ultramonde, lieu fictif et hautement imaginaire où, sous la plume de Stéphane Tamaillon, se côtoyaient dinosaures, grands noms de la littérature et de la mythologie et inventions fabuleuses. Il remet le couvert dans le second volet de sa saga et clôt en fanfare une série dont l’inventivité est proprement réjouissante !
Souvenez-vous, les jumeaux Mathilde et Louis n’étaient guère en position de force à la fin du précédent volume. Or, tout va de mal en pis. Car les Dérailleurs, ces monstres fort peu ragoûtants, ont volé la pierre du Fâark de Nadar. Depuis, l’univers part à vau l’eau et tout se dérègle.
Les jumeaux, à bord du Poséidon, submersible mené par le mystérieux Capitaine, se rendent avec Nadar dans la légendaire Atlantide. Là, les deux autres Archivistes (Jules Verne et Charles Darwin) conservent les deux autres pierres du Faârk.
L’ennui, c’est que cette première contre-mesure semble ne pas suffire. Il leur faut se rendre au cœur du nid des Dérailleurs, dans le Tartare, pour y affronter la terrifiante Reine des Rêves !
Cette fois, on quitte les rues de Paris pour des décors encore plus chargés d’imaginaire : les océans, le Tartare, Stéphane Tamaillon nous promène dans son Ultramonde. Et on découvre, encore une fois, toutes les époques pêle-mêle, car non seulement c’est normal dans l’Ultramonde mais, en plus, celui-ci part légèrement en vrille. De plus, on s’aperçoit que les personnages rencontrés n’ont pas toujours joué franc jeu : ainsi, Alexandre et Napoléon ne sont pas exactement ce que l’on pensait ! L’auteur maîtrise parfaitement le maniement des faux-semblants et sait surprendre son lecteur : le suspense est bien présent, les révélations tombent à point nommé pour l’entretenir. En bref : le rythme est excellent.
Et, comme dans le premier tome, on n’a pas le temps de s’ennuyer. La série étant accessible dès 9-10 ans, l’action est assez directe et on ne s’embarrasse pas de schémas par trop alambiqués – il faut également préciser que le roman ne fait que 190 petites pages. C’est prenant, très vivant et riche en péripéties aussi inattendues que bienvenues. On regrettera presque l’économie de la conclusion au regard de l’inventivité bouillonnante de ce qui la précède !
L’Ultramonde est une série pour jeunes lecteurs très inventive, prenante et dynamique à souhait, superbe hommage à l’imaginaire, l’imagination et aux récits de Jules Verne. En bref : idéale à glisser dans ses valises !
L’Ultramonde, tome 2 : Les Dérailleurs, Stéphane Tamaillon. Seuil Jeunesse, 3 mars 2016.
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