À voir, à faire à New York : visite de la Statue of Liberty et d’Ellis Island !

Ellis Island, statue de la Liberté, New York
Photo : Kévin Costecalde

NEW YORK — À peine arrivé à New York, une double visite s’impose : celle de la statue de la Liberté et d’Ellis Island. L’une, en effet, est le symbole de New York, et l’autre a été pendant des décennies la porte de la ville, et même de l’Amérique toute entière ! Ces deux bâtiments se trouvent chacun sur leur îlot et le billet pour le ferry est couplé. Il est compris dans le City Pass, une bonne affaire dont nous vous parlerons un peu plus tard.

La statue de la Liberté a-t-elle encore besoin d’être présentée ? Rappelons avant toute chose les liens privilégiés que les États-Unis et la France entretiennent depuis la révolution américaine en 1776, la France ayant été un des premiers soutiens du jeune état… En 1886, un peu plus d’un an après la déclaration d’indépendance américaine, la France fait donc cadeau aux États-Unis de cette statue en effet très française, inspirée en partie par le tableau de Delacroix, La Liberté guidant le peuple. Viollet-le-Duc et un certain Gustave Eiffel ont oeuvré à sa construction. Regardant droit devant elle, vers le vieux continent, la statue de la Liberté en impose… N’oublions pas qu’au moment de son installation à New York, c’était un des monuments les plus hauts de la ville !

Ellis Island, statue de la Liberté, New York
Photo : Kévin Costecalde

Dès la sortie au métro de South Ferry, les vendeurs de billets vous accaparent et essaient de vous refourguer leurs tickets, leurs tours et leurs guides. Dirigez-vous au Castle Clinton, où vous trouverez la billetterie. Sachez que le billet pour le ferry, et celui compris dans le City Pass ne permettent pas de visiter l’intérieur de la statue, ou d’accéder à la couronne. Qu’importe, il est déjà bien sympathique de pouvoir se camper à ses pieds et de se prêter au traditionnel selfie. D’ailleurs, si le temps est à la pluie, sachez aussi que vous pouvez, moyennant finance, tricher un peu et vous faire photographier sur fond vert… le résultat n’est pas exceptionnel, en revanche.

La statue de la Liberté était une des premières visions de la ville qui apparaissait aux personnes souhaitant s’installer en Amérique. Partez sur les traces de ces Américains d’antan en reprenant le ferry direction Ellis Island. Très présent dans la littérature ou le cinéma, ce lieu est hautement symbolique et chargé d’histoire. On estime qu’environ 40% des Américains peuvent tracer leur ascendance jusqu’à Ellis Island, un point de contrôle actif de 1892 à 1924. Dès votre entrée dans la salle d’enregistrement, à l’étage, le visiteur est saisi par l’émotion qui se dégage encore des lieux. Dans cette grande salle aujourd’hui parcourue par les touristes, des familles entières défilaient dans l’espoir de commencer une nouvelle vie aux États-Unis. Le musée met d’ailleurs à disposition des copies de registres de l’époque, qui étaient tout de même particulièrement impitoyables. Les candidats à l’American Dream étaient jugés sur leur bonne santé, leur morale, leur connaissance de l’anglais…

Ne manquez pas les dortoirs, et les photos montrant l’évolution de la salle d’enregistrement au fil des décennies ! Le musée met en effet en lumière l’évolution des lieux, exposant par exemple des photos des lieux à l’époque de son abandon, et des objets retrouvés au moment de la réhabilitation : lits rongés par la rouille, antique machine à écrire, piano déglingué… Quelques salles plus tard, le musée a tapissé ses murs d’anciens portraits d’immigrants ayant transité par Ellis Island, ainsi que quelques lignes retraçant leur histoire. C’est très émouvant. Le musée d’Ellis Island réussit en effet l’exploit d’être très factuel (avec l’exposition du rez-de-chaussée, par exemple, tout en chiffres et en schémas) et très humain. On songe ainsi à ce portrait d’une candidate à l’immigration chinoise, qui a envoyé toute sa famille aux États-Unis juste avant la promulgation du Chinese Exclusion Act qui l’empêcha de les rejoindre… En somme, on aime beaucoup et on vous conseille ce musée très vivement !

Ellis Island, statue de la Liberté, New York
Photo : Kévin Costecalde
Ellis Island, statue de la Liberté, New York
Photo : Kévin Costecalde

Si vous souhaitez découvrir quelques chouettes oeuvres de fiction sur l’immigration américaine, nous vous conseillons les titres suivants :

  • Amerika, Rabee Jaber (Gallimard) : grand roman américain, Amerika nous fait voyager sur les routes américaines, à New York et Philadelphie, mais également en Louisiane et en Californie ; récit de l’immigration, il montre un pays qui s’est construit grâce à la rencontre de toutes ces cultures différentes. C’est un très beau texte et, outre une véritable leçon de courage, une véritable ode à l’Amérique.
  • Bohemian Flats, Mary Relindes Ellis (Belfond) : vaste fresque historique, qui évoque l’immigration, la guerre et la religion, Bohemian Flats est un très beau roman qui sort des sentiers battus en parlant de la communauté allemande de Minneapolis et du Wisconsin, ce qui change des habituels romans sur l’immigration, souvent irlandaise ou italienne, qui se passent à New York.
  • Une symphonie américaine, Alex George (Belfond) : histoire familiale, récit historique, roman sur l’immigration : c’est un livre à tiroirs que nous offre Alex George, qui nous dépeint une famille soudée en dépits des tragédies et des coups du sort, une famille qui traverse cent ans d’Histoire moderne dont deux guerres mondiales, et qui s’efforce de se faire le plus américaine possible.
  • La Pâtissière de Long Island, Sylvia Lott (Piranha) : une fresque historique et familiale à deux voix très réussie, qui nous a transportés dans le New York des années 30, et nous a donné une folle envie de cheesecake !

A propos Kévin Costecalde 302 Articles
Passionné par la photographie et les médias, Kévin est chef de projet communication. En 2012, il a lancé le blog La Minute de Com, une excellente occasion selon lui d'étudier les réseaux sociaux et l'actualité. Curieux et touche-à-tout, Kévin aime les challenges, les voyages et l'ironie.

1 Commentaire

  1. Quand on est allés à New York il y a 3 ans, Ellis Island était encore fermée à cause de l’ouragan Sandy. Il faudra donc que j’y retourne car c’est vraiment un endroit que je veux visiter. Et Une symphonie américaine est un chouette roman sur l’immigration. Je note les autres.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.