MANGA — Shonen est un mangaka autodidacte qui, après quelques années dans le design, s’est lancé de lui-même dans la bande-dessinée et les mangas. Petite spécificité : Shonen n’est pas japonais, il est français !
Thera est un MMORPG (jeu de rôle en ligne multijoueur) révolutionnaire et ultra-réalistes, les joueurs étant immergés grâce à un casque de réalité virtuelle qui leur permet d’arpenter sans fin un univers quasi-infini ! Le rêve !
Mais, pour Sakuu, cela démarre assez mal : sa première immersion tient plus du cauchemar. Incapable de quitter le jeu, il est prisonnier d’un monde dont il ne sait presque rien et qui le laisse totalement démuni (pas d’équipement, pas de potions de soins, rien). Donc chaque combat peut, potentiellement, s’avérer fatal pour lui. Heureusement, il croise la route d’autres joueurs ayant noté les dysfonctionnements du jeu et prêts à tout pour découvrir de quoi il retourne et surtout… un moyen de s’en tirer !
La première chose qui marque dans Outlaw Players, c’est le dessin, qui offre un luxe de détails assez incroyable. Le trait de Shonen est précis, anguleux, marqué par un encrage particulièrement sombre et épais, qui convient à merveille à l’histoire qu’il narre.
Car, entendons-nous bien, c’est un parfait manga de fantasy épique, bourré d’adrénaline et de rebondissements. On retrouve à la fois les codes de la fantasy et des jeux vidéo : quêtes, bastons, compagnons, traîtres, ennemis à abattre et autres rencontres improbables au sein du jeu sont bien là. L’auteur reprend par ailleurs les explications habituelles dans ce genre d’histoire sur les classes de personnages, les arbres de talents, les compétences… il y en a juste assez pour ne pas laisser un néophyte dans la panade, mais pas trop pour lasser un habitué du genre.
De plus, l’histoire n’est pas seulement centrée sur la façon dont Sakuu et ses compagnons vont pouvoir sortir de là (bien que ce soit la quête de fond) : pour survivre, les joueurs coincés dans le jeu doivent aussi réussir à y progresser, afin d’acquérir talents, compétences et points de vie nécessaires au bon déroulement de l’aventure.
Mais c’est aussi une histoire très anxiogène car on sent, en permanence, la tension qui pèse sur les épaules des protagonistes, avec le risque que leur mort IG (in game, soit dans le jeu) se traduise par une mort IRL (in real life, dans la vie réelle).
Ce premier volume est particulièrement prenant ; nul doute que l’on lira la suite !
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