ROMAN — Qui n’a pas entendu parler de La Tresse, le roman français traduit dans un nombre incalculable de pays, qui a obtenu un beau succès public et reçu en prime les éloges de la presse ? Le voilà désormais disponible au format poche : ce fut donc pour nous l’occasion de découvrir enfin ce roman-phénomène. Verdict ? C’est sympa… mais sans plus.
Trois femmes, sur trois continents. Elles ne se connaissent pas : comment le pourraient-elles, quand leurs vies sont aux antipodes les unes des autres ? Pourtant, elles sont liées de manière inextricable. En Inde, Smita est une Intouchable, et vit dans la misère la plus crasse : elle est déterminée à se battre pour que sa fille connaisse un autre destin. En Italie, Giulia sait que l’avenir de l’atelier familial ne dépend que d’elle et de sa débrouillardise. Enfin, au Canada, Sarah, avocate brillante, apprend qu’elle est atteinte d’un cancer… Quel est leur point commun à toutes les trois ? Nous vous laissons le découvrir.
Diablement efficace, La Tresse est de ces romans qui se dévorent rapidement, sans prise de tête : ça en fait une lecture indéniablement idéale pour la plage si vous êtes encore en vacances, ou pour les transports en commun si vous avez repris le chemin du bureau. Les chapitres sont courts et immersifs, les personnages attachants et faciles à cerner (car finalement traités de manière assez superficielle, de façon à être encore une fois le plus percutant possible), chaque histoire a son identité propre : tout est fait pour que le lecteur se glisse dans le récit sans heurt, sans la moindre difficulté. Cependant, on en sort tout aussi facilement. Tout est calibré pour ferrer le lecteur et lui faire passer un bon moment de divertissement : en revanche, il n’est pas dit qu’on garde très longtemps souvenir de l’intrigue.
Nos trois héroïnes sont à la croisée des chemins et doivent toutes trois se montrer combatives pour tenir le choc face aux aléas de la vie. Celle dont on suit le plus volontiers l’histoire, c’est probablement Smita, prête à tout pour offrir une meilleure vie à sa petite fille. Son récit est d’ailleurs celui qui contient le plus de suspense. Au-delà de distraire le lecteur, ces trois portraits de femmes permettent à l’auteure de dénoncer les nombreux combats que mènent les femmes partout dans le monde, tels que les préjugés sexistes dans le monde du travail, ou la place de la femme dans la société italienne ou indienne, celle-ci en prend doublement pour son grade avec la description imagée et sans concession de la condition des Intouchables, qui subissent le mépris de l’ensemble de la population, quand ce n’est pas la violence la plus extrême.
On retiendra donc que c’est une bonne lecture de détente, mais pas beaucoup plus…
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