FILM D’ANIMATION — Voilà une sortie qui était attendue avec une grande impatience par ceux qui avaient apprécié les précédents. Malgré un départ un peu poussif, la sauce n’a pas tardé à prendre et aucun enfant de la salle (même majeur et vacciné !) n’a boudé son plaisir !
Dernier (?) opus de la série, Dragons : le monde caché nous emmène dans un Berk désormais dirigé par Harold et Astrid (pas encore mariés mais presque), secondés par un Krokmou plus en forme que jamais. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes : vikings et dragons sont réconciliés et les trappeurs fermement maintenus à distance. Or, les autres chefs de clans l’ont un peu mauvaise… Les voici qui s’allient à un redoutable tueur de dragons, Grimmel, qui a un plan infaillible : tromper la vigilance de Krokmou en utilisant une femelle Furie, exterminer l’espèce et mettre la main sur tous les dragons de Berk. Harold n’entrevoit qu’une solution : trouver enfin l’accès au monde caché des dragons, une vieille légende de marins dont lui parlait son père, y cacher tous les dragons et attendre que ça se tasse…
Comme on l’a dit en intro, le début du film a semblé quelque peu poussif : il faut bien compter une vingtaine de minutes avant d’être enfin dans le bain. Pourtant, tout y est : les bonnes vannes, de beaux plans, du rythme… Peut-être est-ce l’effet de surprise qui, au bout de trois opus, a fini par s’essouffler. Heureusement, l’intrigue finit par enfin se mettre en place et on y est ! Évidemment, du côté de celle-ci, peu de place (encore une fois) aux surprises : la belle entente vikings-dragons du village de Berk fait des jaloux, ceux-ci vont tenter de s’emparer de ce qu’ils peuvent grappiller, et malgré toutes les difficultés, le village va (héroïquement) lutter pour sa survie. Pas de casser trois pattes à un canard, semble-t-il, d’autant que le méchant, tout méchant qu’il soit s’avère un brin prévisible.
Mais alors, pourquoi s’enthousiasmer autant ? Parce que si le fond n’est pas toujours au rendez-vous, la forme est là ! Le film ménage moment d’émotions (choix cornéliens, discours poignants à l’appui), et scènes hilarantes (parmi lesquelles la parade nuptiale de Krokmou vaut clairement le détour), habilement distribuées. De fait, le rythme est bon et, passé le départ un peu difficile, ne tarde pas à emporter les spectateurs. Et puis les images sont là ! Graphiquement et techniquement, c’est encore une splendeur, un film que l’on ne regrette pas d’aller voir sur grand écran (et dont la 2D suffit amplement).
C’est donc avec un film visuellement splendide que Dean DeBlois conclut sa saga draconique. Si l’intrigue est assez prévisible, on se régale des images extraordinaires et de l’ambiance générale. La fin, ouverte et pleine de tendresse, laissera sans doute aux plus grands fans la petite lueur d’espoir de retrouver un jour ce chouette univers !
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