Lectures confinées #4 : diverses et variées !

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LIVRES —  Le confinement, c’est aussi l’occasion de sortir de sa zone de confort et de se confronter à tous les styles et à toutes les tranches d’âge. Petit aperçu de ce qui pourrait se glisser dans votre pile à lire … Et vous, que lisez-vous ?

La Bonne aventure, Fabrice Colin. 

De quoi ça parle ? Ombline vit seule avec ses deux perruches qu’elle surnomme Maman et Papa. Un soir d’automne, elle décide sur un coup de tête de se faire lire les lignes de la main. La voyante qui lui dit la bonne aventure lui annonce que l’amour est à portée de main si elle s’en donne la peine. La jeune fille, qui jusque là n’avait aucun projet sur le long terme et avait tendance à succomber à sa mélancolie naturelle, se retrouve alors projetée dans un tourbillon d’événements qui l’amène de surprise en surprise. Ombline va-t-elle cesser de vivre dans ses rêves et découvrir ce qu’elle est vraiment ?

C’est bien ? C’est un récit pour les amateurs de poésie et de texte décalé, pour ceux qui veulent rêver et ne cherchent pas forcément à s’ancrer dans le réel. La lecture s’avère onirique, joue avec les limites de la réalité pour finalement nous livrer un roman d’initiation mettant en scène deux adultes en devenir, à la recherche de soi et de l’amour. À conseiller peut-être aux lecteurs qui connaissent déjà le style particulier de Fabrice Colin, ou souhaitent le découvrir.

On aime pour… la beauté de la couverture qui retranscrit à merveille l’ambiance de ce roman, l’atmosphère délicieusement onirique et hors du temps de cette lecture, le Paris uchronique sublimé et fantasmé de Fabrice Colin.

Les informations : La Bonne aventure, Fabrice Colin. Talents hauts, juillet 2019.

 

Les Esprits de l’escalier, Clémentine Beauvais et Gérald Guerlais. 

De quoi ça parle ? D’une histoire d’amour entre deux fantômes que tout oppose. Il est mort depuis 118 ans et hante les escaliers d’un vieil immeuble parisien. Elle est une fille fantôme plutôt moderne, impertinente et insaisissable. Il est d’hier et elle est d’aujourd’hui. Et pourtant, il se languit et se meurt d’amour pour elle. Mais l’émotion le laisse sans voix et à chaque fois qu’elle lui pose une question, submergé, il n’a jamais la bonne répartie. Parviendra-t-il à ouvrir son coeur au bon moment ?

C’est bien ? C’est magique, une véritable petite pépite. Accessible dès 7 ans, c’est aussi un plaisir pour l’adulte qui accompagne l’enfant dans sa lecture. L’histoire est touchante, drôle, pleine de blagues (pour certaines un peu douteuses, comme on aime) et de calembours (dont certains font un flop, pauvre revenant !). Les illustrations subliment à merveille le texte (à moins que ça ne soit l’inverse) et vous transporteront dans une immeuble haussmannien plein de vie (et plein de chats, qu’il vous faudra tous trouver !).

On aime pour… le texte truffé de jeux de mots toujours subtils (sur le thème de la mort notamment), les magnifiques illustrations, les touches d’humour et une histoire d’amour façon comédie musicale. Foncez !

Les informations : Les Esprits de l’escalier, Clémentine Beauvais et Gérald Guerlais. Sarbacane, janvier 2020.

 

Le Sans Maître, Virginie Caillé-Bastide.

De quoi ça parle ? En 1720, au nord de la Bretagne, Côme de Plancoët mène une vie paisible dans sa seigneurie. Célibataire et sans héritier, il partage son temps entre l’équitation et l’érudition. Si sa personnalité intrigue, sa bienveillance a tôt fait de réduire au silence toutes les mauvaises langues. Ou presque… Car, dans l’ombre, un ennemi puissant lui voue une haine tenace et resserre autour de lui un étau redoutable. L’existence de Côme va voler en éclats et le conduire sur la route d’un druide sans âge aux pouvoirs étonnants et d’une cavalière au caractère bien trempé.

C’est bien ? Si vous aimez les romans historiques qui retranscrivent parfaitement les moeurs de l’époque, ce livre est fait pour vous. Le lecteur pourra donc se frotter à la misogynie ambiante, à l’obscurantisme de l’époque (et aux balbutiements du siècle des Lumières) ainsi qu’à une initiation au druidisme. Les autres lecteurs n’accrocheront peut-être pas, les sujet étant assez spécifiques et le dénouement un poil survolé.

On aime pour… la balade en terres bretonnes, le langage façon XVIIIe siècle qui nous immerge efficacement, l’aspect roman d’aventure au sens classique du terme.

Les informations : Le Sans Maître, Virginie Caillé-Bastide. Éditions Héloïse d’Ormesson, mars 2020.

 

Par Coralie.

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