The Office, royaume des mèmes de Twitter… mais pas que !

The Office

SÉRIES TV — Il y a des séries cultes qu’on découvre mille ans après tout le monde, avec un certain ravissement, car, d’une certaine manière, on a l’impression de déjà les connaître. Vous n’avez jamais maté Friends ? Vous savez pourtant cependant ce qu’est une coupe Rachel, ou qu’il y a un gros canapé orange dans lequel on boit son café dans des grosses tasses. The Office, on a l’impression de connaître parce qu’il y a tellement de mèmes qui viennent de cette série que quand on regarde les premiers épisodes, on peut littéralement crier « mème » dès qu’on en voit un et les scènes nous semblent donc familières.

Mais de quoi ça parle concrètement ? C’est un peu le Caméra Café américain, pour faire très concis et très sommaire. L’histoire se passe dans une petite entreprise qui vend des articles de bureau, au milieu des années 2000. C’est très américain, très ancré dans son époque… et très drôle. The Office explore les travers de la vie de bureau à l’américaine, mais nous autres Français pouvons tout à fait nous reconnaître dans ce que nous voyons à l’écran. Les personnages sont des clichés ambulants. Pour commencer, il y a le chef : incarné magistralement par le désormais célèbre Steve Carell, Michael Scott est le genre de personnage qui vous fait secouer la tête en disant « mais rien ne va ! ». Oui, il est sexiste, raciste, homophobe, lourd, paresseux, égocentrique, lâche…  et pourtant étonnamment attachant. Il n’est pas méchant au fond, juste terriblement maladroit. Ce mec est l’incarnation ultime du concept de « malaise ». Vraiment. Il est persuadé d’être super drôle, en plus (alors que NON), ce qui entraîne des situations qui le deviennent par ricochet.

The Office

Et comment ne pas citer Dwight, son bras droit obsédé par la « réduction salariale », les arts martiaux et la culture de la betterave ? C’est le genre de collègue qu’on a envie de jeter par la fenêtre, parce qu’il peut vous dénoncer si vous partez dix minutes plus tôt, parce qu’il lèche les bottes du boss ou parce qu’il peut partir dans des dérives autoritaristes si on lui donne un chouia de pouvoir (en dehors du boulot, il est shérif adjoint, et il ne vous laissera pas l’oublier). Dans le même genre, big up à Angela, la meuf de la compta dont on voit fréquemment la tête se dresser pour observer et tout noter (pour tout cafter derrière). Ces deux collègues vous feront kiffer la perspective du télétravail.

Heureusement, d’autres s’avèrent bien plus sympathiques comme Pam, la gentille standardiste ou Jim, le voisin de bureau de Dwight qui passe son temps à lui faire des blagues à la con. L’alchimie entre Pam et Jim est de surcroît super mignonne et tranche avec l’absurdité quotidienne de la vie de bureau à Dunder Mifflin.

Bref, The Office, outre un réservoir inépuisable de mèmes Internet, c’est une parodie assez bien ficelée et drôle de la vie de bureau, avec ses open-spaces, sa machine à café et son standard, ses collègues relous et son patron frappadingue. À voir pour se vider la tête et ne pas trop regretter le bureau en période de confinement.

La série est disponible sur Amazon Prime.

A propos Emily Costecalde 1154 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

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