TERREUR — Cela vous est déjà arrivé de vous trouver dans un lieu pour la première fois et d’avoir pourtant la sensation de bien le connaître ? C’est ce qui arrive à Charley, une trentenaire londonienne qui cherche une maison à la campagne avec son mari Tom, dans le but d’y fonder une famille. Quand elle voit cette maison ancienne et décatie, avec son moulin et sa grange, elle en est certaine ; cette demeure sera la bonne. Elle s’y sent déjà chez elle, comme si elle y avait déjà vécu. Ils l’achètent et décident de la refaire à leur goût.
En parallèle de cet emménagement dans une maison qui nécessite de nombreux travaux, Charley a lancé le plus grand chantier de sa vie : avoir un bébé, coûte que coûte. Mais après des années à essayer en vain, elle est prête à tout, y compris à se lancer dans l’hypnose pour exorciser ses vies antérieures sur les conseils de sa meilleure amie. Très rapidement, des souvenirs étranges émergent, liés aux environs immédiats de la maison… où les phénomènes bizarres se multiplient. Charley semble avoir vécu un événement traumatique lié à la maison. Mais lequel ?
Vies antérieures, maison hantée, souvenirs indélébiles qui traversent le temps et la mort : Hypnose est un bon roman de genre qui explore des thèmes intéressants, sans pourtant jamais parvenir à véritablement terroriser son lecteur. Pas ici d’effet Salem où l’on sent la pièce baisser en température et les poils se dresser sur notre corps ! Cependant, on prend un grand plaisir à découvrir le passé d’Elmwood Mill, à parcourir ses pièces chargées d’histoire, en se félicitant tout de même de ne pas être obligé d’y vivre comme Charley ! Car, si le lecteur n’a pas les cheveux qui se dressent sur la tête, il lui arrive quand même d’avoir la chair de poule face à certaines ambiances et certaines scènes d’horreur bien réussies. La maison en elle-même s’impose à notre esprit : on a l’impression d’y être, et ça fait froid dans le dos.
Dans ce roman, Peter James travaille sur l’idée des vies antérieures, auxquelles on aurait accès grâce à l’hypnose : le thème est porteur, et riche en promesses. Cependant, il parvient à brouiller les pistes et la frontière avec le surnaturel, que l’on se voyait aisément franchir en début de roman, se fait moins floue au fil des pages. La conclusion est satisfaisante, et on sort de cette lecture avec la sensation d’avoir lu un bon divertissement, qui n’égale pas le maître du genre (Stephen King) mais reste une découverte tout à fait honnête.
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