On fait remonter la révolution sexuelle au milieu des années 1960. Mais celle-ci s’est naturellement accompagnée de changements culturels importants. La liberté de parole a évolué, on a commencé à parler plus facilement de sexualité. Et cette révolution des mentalités a poursuivi son chemin jusqu’à nos jours. La sexualité s’est libérée, d’ailleurs, conjointement avec une évolution culturelle.
Un terreau fertile
Naturellement, il y a eu des auteurs sulfureux par le passé. Il suffit de mentionner le célèbre marquis de Sade. Mais c’est au cours des années 1960 que l’on a pu observer un changement culturel important vis-à-vis de la sexualité. Des auteurs comme Henry Miller ou Anaïs Nin ont marqué leur époque. Au cinéma, des films comme Un dernier tango à Paris ou Emmanuelle (1972 et 1974) ont aussi changé le visage des films à caractère sexuel qui jusqu’alors étaient bannis du devant d’affiche. Le sexe se banalise alors de manière importante. On ne parle pas encore de vaginette librement mais on débute un long parcours pour que la sexualité ne soit plus un sujet tabou.
Dans les années 1980, l’idée de pratiquer le sexe avant le mariage – ce qui était particulièrement mal vu au préalable – se répand. Le sexe reste discret mais il se cache moins.
Mais la véritable révolution sexuelle dans la culture a lieu dans les années 1990. Sur les écrans d’abord. Au cinéma des films comme Basic instinct mettent en avant des pratiques sexuelles qui jusqu’alors restaient secrètes. À la télévision, on assiste au phénomène Sex and the City, une série qui met en avant le plaisir des femmes.
Parallèlement, la permissivité sexuelle s’élargit. Les relations sexuelles ne se cantonnent plus au devoir conjugal. On a de plus en plus de partenaires et on recherche le sexe pour le plaisir. Les jouets sexuels sortent de leur cachette également et on peut trouver de plus en plus de boutiques offrant des articles plus coquins les uns que les autres. Cette tendance se retrouve encore aujourd’hui avec des boutiques en ligne comme Easytoys.fr.
Le sexe est entré dans la culture du quotidien
Depuis plus de 20 ans, il n’est plus rare de trouver des références plus ou moins évidentes au sexe dans la littérature, le cinéma et même les chansons. On a ainsi pu lire des ouvrages comme Baise-moi sorti en 1994 ou La vie sexuelle de Catherine M., sorti en 2001 ou des films comme Romance X ou Fantasmes sur les écrans. Le sexe a conquis l’art et la culture et cela de manière crue.
Et cette tendance a traversé les décennies. Le sexe est partout. On parle sexe entre amis, on achète ses sex-toys comme n’importe quel autre article. On entend parler de l’utilisation de ces petits joujoux à la TV ou à la radio.
On a une question? Pas de problème. Il suffit de naviguer sur le net pour trouver la réponse. Et cela anonymement. Internet a sans doute beaucoup participé à la libération sexuelle.
La permissivité sexuelle est alors de mise. Mais à la fin des années 1990, un nouveau courant d’acteurs culturels prend le contrepied de cette liberté. On pourra ainsi lire l’ouvrage de Jean-Claude Guillebaud (La Tyranie du plaisir qui voudrait ralentir cette évolution. Vont alors s’opposer deux courants, ceux qui comme Guilebaud dénoncent cette liberté qui vire quasiment au déballage et les autres qui y voient une évolution des mentalités sans égal comme Ovidie qui a signé un ouvrage (Porno manifesto) dont le succès fut phénoménal. Les femmes ont aussi fait entendre leur droit et depuis quelques années, dénoncent cette liberté à outrance qui en fait des objets.
Le sexe est donc toujours un sujet délicat et même si aujourd’hui on en parle plus librement, il est indispensable de fixer des limites pour le respect de chacun. Acheter un sex-toy pour se faire plaisir c’est une chose. Tourner des images pour créer un film hard en est une autre. Il va falloir que les mentalités évoluent pour trouver la juste mesure.
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