Avec La Source des femmes, le réalisateur Radu Mihaileanu nous livre ici un film fort, magique et poignant.
Très coloré et bercé par des musiques orientales, La source des femmes raconte l’histoire d’un petit village maghrébin perdu au milieu des montagnes. Les femmes, pilier sur lequel se reposent les hommes, se chargent d’amener l’eau au village. Mais dès la scène d’ouverture, une tragédie plonge le spectateur dans l’horrible vérité : quasi-esclaves, ces femmes, jeunes, vieilles, mariées ou non, sont les faire-valoir de leur mari, père, frère…
Conflit intergénérationnel, guerre des sexes, ce film pose les vraies questions de la vie : quelle place est donnée à la femme ? Jusqu’où peut aller le fanatisme ? Amour et religion sont-ils compatibles ? Bref, comment allier préceptes, religions et vie quotidienne ?
De façon objective et sincère, le réalisateur expose avec justesse le combat de quelques femmes dans ce village reculé. Sans eau ni électricité, en retard sur leur temps, les habitants du village tentent de se battre contre l’injustice qui place les femmes en dessous des hommes dans la hiérarchie et dans les mœurs. Ce sont elles qui s’occupent de tout pendant que l’homme boit au café.
Révoltes, violence, mais aussi amour et amitiés, voilà ce qui fait de ce film un petit bijou. A travers des paysages somptueux, des dialogues bien sentis et différentes histoires d’amour entremêlées, le film se construit. Il nous offre ainsi un panel varié et fourni de personnages emblématiques et hauts en couleur.
Véritable leçon de courage, ce film plaira aux hommes comme aux femmes, aux jeunes comme aux moins jeunes, à tous et à chacun.
Par Séverine
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