CLASSIQUE POLICIER — Est-il encore nécessaire de présenter Arsène Lupin ? Fort d’une récente adaptation sur Netflix, le personnage a de nouveau le vent en poupe, ce qui explique la flopée de rééditions de ses aventures. Le Livre de poche jeunesse s’est justement lancé dans cette entreprise, sous des couvertures aussi simples qu’attrayantes. On parle aujourd’hui de La double vie d’Arsène Lupin !
Quelle mystérieuse entreprise amène à Paris Rudolf Kesselbach, le richissime et ambitieux roi du diamant sud-africain ? Que signifie ce nombre, 813, inscrit sur un coffret en sa possession ? De quel secret est-il le détenteur ? Telles sont quelques-unes des questions autour desquelles s’affrontent la police – en l’occurrence un certain Lenormand, chef de la Sûreté -, un impitoyable baron et le gentleman-cambrioleur Arsène Lupin. Lequel devra également démasquer l’invisible assassin qui cherche à lui faire porter la responsabilité de ses crimes…
813 a été publié, initialement, en 1910 (assez tôt dans la série de romans, donc) et… en deux parties : La double vie d’Arsène Lupin, suivie des Trois crimes d’Arsène Lupin. Si les aficionados s’y retrouveront sans problème, le fait que la réédition ne porte aucune mention de l’ordre dans lequel lire les deux tomes pourra perdre les néophytes !
Si vous n’avez jamais lu d’Arsène Lupin, ce n’est pas nécessairement le meilleur tome pour commencer. En effet, l’intrigue mise en place ici s’avère plus sombre qu’habituellement : non seulement il y est directement question de meurtres mais, en plus de cela, l’humeur d’Arsène Lupin, habituellement si cabotine, est particulièrement sinistre.
Malgré tout, on retrouve dans cette première partie tout ce qui fait le sel des aventures du gentleman-cambrioleur : Arsène Lupin y fait, comme toujours, étalage de stratagèmes habiles et de grands plans géniaux. Comme toujours, il n’est pas avare de déguisements audacieux (l’un étant franchement bien trouvé), de petites piques ironiques et de saillies mordantes, ce qui rend le roman très agréable à lire.
Évidemment, si vous attaquez ce roman, il vaut mieux avoir Les trois crimes d’Arsène Lupin sous la main. En effet, l’intrigue n’est non seulement pas résolue (du tout !) à la fin de cet opus mais, en plus de cela, l’auteur termine sur une série de rebondissements qui laissent le lecteur sur des charbons ardents, avec l’envie de connaître enfin la résolution du mystère !
La double vie d’Arsène Lupin propose donc une intrigue qui mêle parfaitement enquête acharnée et stratagèmes lupiniens audacieux, avec toutefois une ambiance beaucoup plus sombre que dans d’autres titres. A enchaîner absolument avec Les trois crimes d’Arsène Lupin !
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