SÉRIE ET LIVRE — La préquelle de la célèbre série Netflix Bridgerton était très attendue, grâce à une campagne de teasing efficace : après deux saisons à la voir dominer la saison des mariages, nous allions enfin en savoir plus sur le passé de la Reine Charlotte, cette imposante et impressionnante souveraine ! Ses jeunes années se dévoilent en série, ou en roman ? Laquelle de ces deux versions allez-vous choisir ?
Oh, et pourquoi choisir après tout ? Pour ma part, pas de choix à faire, j’ai visionné la série tout en lisant le livre, le tout en parallèle. Force est de constater que les deux sont très fidèles l’un à l’autre. Là où la série s’épanche plus, et donne, ainsi, plus d’importance au personnage d’Agatha Danbury, le livre se montre plus synthétique et parfois étonnamment… drôle. Oui, c’était la première fois que je lisais du Julia Quinn et j’ai été étonnée et séduite par son ton volontiers humoristique (je ne me remettrais pas des vendangeurs et de leur chèvre, un détail, certes, mais hilarant).
Mais je mets un peu la charrue avec les boeufs : de quoi ça parle exactement ? Le roman imagine la vie de l’authentique Charlotte, épouse du véritable George III, monarque britannique de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Mais Julia Quinn et Shonda Rhimes prennent quelques libertés avec l’Histoire, en faisant de Charlotte une princesse noire et de George un roi fou (la folie du roi est réelle, mais serait apparue plus tard dans sa vie de ce que je comprends). Le tout est bien sûr romancé. Le roman se focalise sur trois prismes : l’accession au trône d’une jeune fille d’à peine dix-sept ans, son histoire d’amour avec le roi (un coup de foudre, en réalité !) et la folie de celui-ci.
De la même manière que la série se montre remarquablement efficace dans sa narration, le roman est très distrayant, et ravira les fans de la série qui n’auront pas de problème à découvrir la même histoire deux fois, sur deux médias différents.
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