MANGA — Avant-dernier tome pour Shoya et Shoko, que l’on avait hâte de retrouver après le redoutable cliffhanger sur lequel Yoshitoki Oima achevait le volume précédent.
Et on reprend exactement au même point, à savoir en plein suspense. Or l’histoire prend un tour inattendu : en voulant sauver Shoko, c’est Shoya qui se retrouve à l’hôpital, branché à une machine.
L’histoire prend donc un tour différent, puisque le principal intervenant est hors course. Ça laisse donc libre place à Yoshitoki Oima pour développer d’autres personnages comme les familles respectives de Shoya et Shoko – assez peu présentes jusque-là – ainsi que les camarades des deux amis.
Ceux-ci oscillent entre deux bandes : ceux qui, peu à peu, s’est soudée autour des deux adolescents et ceux qui, au contraire, préfèreraient continuer de faire cavalier seul – en gros, Naoka. Celle-ci est plus odieuse que jamais, défendant encore et toujours le point de vue selon lequel Shoko, handicapée, n’est qu’un poids mort pour la société.
L’examen des mentalités autour du harcèlement et du handicap continue donc dans ce volume et, si le constat n’est guère brillant, on saura gré à Yoshitoki Oima de proposer une réflexion poussée sur le sujet, montrait que l’évolution de ces mêmes mentalités est non seulement possible, mais en plus pas si hors de portée que cela. Le ton est donc un peu plus dramatique que dans les volumes précédents. Du fait de l’absence de Shoya, l’intrigue semble aussi un peu plus lente ; en fait, elle laisse le temps à tous les personnages de se remettre en question – et certains en avaient cruellement besoin.
La scène finale vient rompre un rythme que l’on commençait presque à trouver monotone. Comme dans l’opus précédent, la chute est forte et relance le suspense : on sait qu’il ne reste qu’un tome et on se demande bien comment l’auteur va réunir tous les fils pour offrir un bon final à cette histoire émouvante !
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