Lumière sur Les Sept Tours du diable

Les Sept Tours du diable, Eric Le Nabour, Presses de la cité

ROMAN HISTORIQUE — Un titre accrocheur, une histoire intrigante, Les sept tours du diable est un roman intéressant, mais qui ne parvient pas à déclencher la passion.

L’histoire prend place en Égypte, après la découverte de la tombe de Toutankhamon. On y retrouve Howard Carter ou encore Lord Carnavon. Mais ce dernier décède brutalement, suivi par d’autres morts mystérieuses. Tous les ingrédients sont réunis pour un bon roman. Mais surprise, pas de Howard Carter en personnage important, ni de Toutankhamon…

On suit l’itinéraire de la nièce de Lord Carnavon et de son fiancé (lui même ayant perdu son père dans ces étranges circonstances) à travers l’Égypte pour découvrir la vérité sur ces morts inquiétantes. Les personnages sont intéressants. On a envie de mieux les connaître, qu’ils soient ou non du côté des gentils. Mais on reste sur notre faim. Ils sont ébauchés, certains plus précisément que d’autres. Bien évidemment cela permet au lecteur d’imaginer le reste du portrait d’un personnage. Mais cela peut manquer à certains. Les trois méchants sont particulièrement intéressants. Un trio infernal, uni pour le mal, que l’on retrouverait avec plaisir pour de prochains méfaits. Enfin, s’ils survivent au dénouement… N’ayez crainte, ceci n’est pas une révélation du final !

Ce n’est pas un mauvais roman. Il offre un divertissement plaisant. Il démarre très rapidement, mais a malheureusement tendance à s’essouffler, à se perdre. On continue le récit avec plaisir, mais il manque ce quelque chose qui en ferait un excellent roman. La critique est toujours facile lorsqu’on est pas celui qui écrit. On sent les intentions de l’auteur, mais il perd le lecteur avec trop de mystères. Le lecteur est parfois perdu quant à ces sept tours. Que sont-elles exactement ? D’où viennent-elles ? Cela reste un peu flou. Le sujet est abordé sans être réellement traité.

Les Sept Tours du diable, Eric Le Nabour, Presses de la cité

L’écriture de l’auteur est fluide, permettant d’entrer dans le récit. Ainsi, il  parvient à nous  immerger dans  l’atmosphère de l’Égypte en ce début du XXe siècle, pays où modernité et mystères de la civilisation pharaonique cohabitent. Il donne envie de découvrir le pays, ses habitants, même si bien sûr depuis le début du XXe, cela a beaucoup changé.  Les descriptions du désert sont marquantes, on a l’impression de sentir la chaleur, le sable sur nos pieds. Mais surtout la dureté de cet environnement magnifique.

En conclusion : c’est un roman plaisant, avec lequel vous passerez un bon moment, sans pour autant être un « tourne page »…

Les Sept Tours du diable, Eric Le Nabour. Presses de la cité, 2015.

Par Emilie

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