Si le nouveau film de Peter Jackson, Le Hobbit, est actuellement en tête du box-office, devant le nouveau film d’Omar Sy, ce nouvel opus n’a pas fait un démarrage aussi impressionnant que Le Seigneur des anneaux en son temps. Les aventures de ces petits hommes aux pieds poilus séduiraient-elles moins ? Pourtant, nombreux sont ceux que la nostalgie a conduit dans les salles obscures. Café Powell est allé voir Le Hobbit, avec en tête nos émerveillements d’enfants devant les péripéties de Frodon. Et oui, en 2001, nous avions respectivement 11 et 13 ans…Mais c’est avec des yeux adultes que nous avons vu Le Hobbit.
A l’automne de sa vie, Bilbon Sacquet prend la plume pour léguer à son neveu Frodon la plus grande aventure qu’il ait connue. Pourtant, rien ne prédestinait le jeune Bilbon à partir sur les routes. Le jeune hobbit aimait son petit confort, et ses petits plaisirs, comme fumer la pipe dans son jardin, ou lire dans son fauteuil. Pourtant, quand Gandalf le magicien lui impose la compagnie bruyante et festive de treize nains, Bilbon se retrouve bien malgré lui sur la route de l’aventure. Ces treize nains, menés par Thorin, se lancent dans une quête : reconquérir le royaume de Thorin, dont il a été jeté par une créature effroyable, un dragon. L’équipée a alors besoin d’un ultime compagnon, léger et discret de préférence. Un cambrioleur, en somme. Et c’est Bilbon que Gandalf a désigné.
Un voyage inattendu est donc le premier volet de la toute nouvelle trilogie de Peter Jackson. Et c’est avec joie que nous retrouvons l’atmosphère du Seigneur des anneaux. Peter Jackson multiplie les références : les œuvres sont étroitement liées. C’est en effet au cours de ce voyage inattendu que Bilbon met la main sur un certain anneau, qui causera bien du soucis à son neveu quelques soixante ans plus tard. Peter Jackson semble avoir tout mis en place pour que le fan du Seigneur des anneaux se sente chez lui auprès de Bilbon. Nul autre que lui n’aurait sans doute été capable de rendre une version aussi fidèle de l’œuvre de Tolkien. Nous revoilà donc de nouveau plongés dans un monde à la mythologie très développée, à l’histoire omniprésente, aux personnages cultes. Ils sont d’ailleurs nombreux à faire une apparition, de Elrond à Galadriel, en passant bien évidemment par l’inénarrable Gollum, très en forme, pour une scène d’anthologie.
Nous découvrons un Bilbon rajeuni, sous les traits de Martin Freeman, très convaincant et vraiment attachant. Et nous sommes par ailleurs ravis de retrouver l’humour et la mauvaise humeur de Gandalf. Quant aux nains, quelques uns se détachent, comme leur chef, Thorin, incarné avec énergie par Richard Armitage. Mais on avoue sans honte ne pas avoir retenu tous les noms de cette bruyante équipe. La scène où les nains investissent la petite maison coquette de Bilbon est à mourir de rire.
Devant Le Hobbit, on l’avouera, on a passé un très bon moment. Le film était long, comme toujours avec les adaptations de Tolkien, mais, pris dans l’intrigue, on ne voit pas le temps passer, sauf peut-être au début, quand l’histoire se met en place. On pourrait trouver l’intrigue un peu convenue mais, bercés par l’univers de Tolkien dès le berceau, c’est peut-être un peu normal. Mais, bien que séduisant, ce nouveau film n’a pas le panache de la première trilogie. Reste à voir si les deux prochains films tiendront (ou non) leurs promesses de grand spectacle ! Un conseil cependant : évitez la 3D, elle n’apporte rien, si ce n’est un léger mal de crâne.
Par Emily
Soyez le premier à commenter