ROMAN LONDONIEN — Tom est un homme à la vie bien rangée et relativement « normale ». Un boulot dans lequel il s’épanouit dans une radio locale, un appartement où il se sent bien, une petite amie dont il est follement amoureux et avec laquelle il se voit bien passer le reste de sa vie. Une vie parfaite de Londonien jusqu’au jour où sa petite amie Hayley disparaît. Dévasté, Tom découvre un simple mot laissé par Hayley, un mot lui demandant de continuer à vivre comme si de rien n’était, un mot affirmant qu’elle ne l’a pas quitté mais qu’elle éprouvait simplement le besoin de partir. Le coup est dur pour Tom qui ne l’entend pas de cette oreille et qui va décider de mener sa petite enquête pour découvrir ce qui a pu traverser l’esprit de Hayley.
Tom va alors se lancer dans une aventure effrénée qui va le conduire jusqu’aux pratiques étranges d’un petit groupes d’originaux au sein duquel Hayley a trouvé sa place. Tout en poursuivant son quotidien, Tom va allé à la rencontre de ces originaux qui pourraient bien changer à jamais sa façon de voir le monde et les gens qui l’entourent.
La première chose que l’on repère avec ce livre, c’est sa couverture : un rouge à peine voyant et une tête de mouton portant des lunettes (qui va à merveille avec le titre d’ailleurs). On lit le résumé et là, une petite ampoule s’allume : humour anglais en perspective. Tout commence comme un roman dramatique : un homme à la vie bien rangée découvre que sa petite amie l’a quitté et lui va foutre sa vie en l’air pour tenter de comprendre ce qu’il s’est passé et ramener ladite petite amie auprès de lui. Oui mais non… Car ce n’est pas là la volonté de l’auteur qui, lui, a bel et bien pris le parti de l’humour et de la légèreté.
Ici, nous allons suivre Tom qui va quitter les sentiers battus et ce qu’il croyait connaître pour entrer dans un univers tout à fait original que nous vous laisserons découvrir. Tout cela agrémenté de situations étranges et désopilantes qui s’enchaînent pour que le lecteur n’ait jamais envie de refermer le roman. Et ajoutez encore à cela une critique de notre monde actuel où la personnalité de chacun est mise à mal.
Malheureusement, car il y a un « mais », le personnage de Tom a tendance à très vite devenir agaçant en étant plutôt nombriliste et en ayant, justement, ce côté humour anglais auquel on accroche ou on n’accroche pas. De plus, ce roman a un côté un peu « artificiel » qui peut laisser penser qu’un traducteur, aussi bon qu’il puisse être, ne saura pas rendre l’humour anglais comme il se doit.
On se laisse assez aisément embarquer dans cette histoire et on dévore les pages les unes après les autres pour découvrir ce qui est arrivé à Hayley et qui sont ces personnes étranges dont le résumé nous parle. Le roman est plutôt addictif et l’auteur réussit le tour de force de nous surprendre jusqu’à la dernière page avec des retournements pour le moins inattendus qui changent notre perception du roman.
Voici un roman idéal pour passer un agréable moment révélateur de l’humour anglais avec des personnages, certes parfois agaçants, que l’on prend plaisir à suivre et qui parviennent à nous toucher tout en nous faisant parfois rire. Quand au titre, il révèle parfaitement l’ambiance du roman et la réflexion proposée sur notre monde actuel.
Danny Wallace est un auteur qu’il conviendra de suivre à l’avenir.
Tous pareils, Danny Wallace. Presses de la Cité, novembre 2015. Traduit de l’anglais par Christine Barbaste.
Par Ségolène
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