Rencontre avec Richard Guérineau

Ambiance feutrée, conviviale. Décor ancien à la pierre et au bois apparent et planches de bande dessinée accrochées au mur. Buffet médiéval, boissons du Moyen-âge éclairés par des bougies et un grand feu de cheminée. Nous voici arrivées Aux écuries du Roy pour une rencontre exceptionnelle avec Richard Guérineau. Qui est-ce me direz-vous ? C’est un dessinateur de bande dessinée qui a décidé il y a quelques temps d’adapter un roman de Jean Teulé. Cet idée lui est venue lorsqu’il a vu la bande dessinée du Montespan et de son admiration pour les récits de Teulé. Lorsqu’il en parle avec son éditeur, on lui donne le feu vert mais tout dépend du titre. Une première proposition lui ai refusé avec peu de surprise mais le dernier roman paru réunit tous les suffrages et voici l’aventure lancée. Charly 9 sera son nouveau projet.

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La maîtrise totale de son travail est un des buts recherchés. Avec cette idée en tête, Richard Guérineau s’attelle à l’écriture du scénario. Mais alors la question nous vient : comment le travail avec l’auteur original de l’œuvre s’est-il organisé ? Eh bien, il ne s’est pas fait du tout. Jean Teulé a laissé une entière liberté à son adaptateur en lui disant : « J’ai fait mon travail, à vous de faire le vôtre maintenant. ». Les deux auteurs ont échangé tout au long de la création, principalement au début mais l’adaptation est réellement une œuvre de Richard Guérineau.

Partons à présent à la découverte de Charly 9. Savez-vous qui c’est ? Non ? Vraiment pas ? Allons un petit effort. Charles IX. Roi de France. Guerre de religion. Vous remettez ? Allez, je vous aide. Charles IX c’est le roi qui, manipulé par sa tendre mère, Catherine de Médicis, a ordonné le massacre de la Saint-Barthélémy. Nous suivons donc le récit des conséquences de cet épisode macabre sur un homme qui l’a décréter.

Cette bande dessinée nous fait découvrir l’évolution du trait de Richard Guérineau, connu pour Le Chant des Stryges. Celui-ci reconnaît avoir travaillé pour que son dessin soit plus caricatural, plus expressif et moins réaliste. Et je n’en doute pas une seconde. Son dessin est agréable à regarder et nous bluffe par les changements qu’il lui impose. Car quelques références amusantes se sont glissées dans l’album. A vous de les retrouver ! Moi je l’ai fait avec autant de plaisir que le dessinateur a pris à les insérer, même s’il a du batailler un peu pour les faire accepter à son éditeur.

 Les recherches effectuées se ressentent dans les détails du dessin et des textes. La précision des tenues ou des éléments m’ont obligé à demander à l’auteur la volonté qui l’animait derrière cette méticulosité. Son but n’était pas de faire de la bande dessinée historique, que Juillard fait très bien selon lui, mais de retraduire une ambiance générale. A cette fin, il a également ajouté des poèmes de Ronsard qui se glissent merveilleusement dans le fil du récit aussi bien que sur celui de l’eau qui emmène les rêveries de Charly 9.

Par Léa

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