Prodigy, Marie Lu

Legend, le premier tome de la trilogie de Marie Lu, était véritablement enthousiasmant, et pourtant, je n’étais pas partie convaincue. Cela avait été une bonne surprise, aussi attendais-je avec impatience la sortie de la suite, Prodigy. Legend et Prodigy sont deux romans de science-fiction à destination des adolescents. Dans le monde dans lequel vivent Day et June, il n’y a plus d’Etats-Unis : le pays est divisé en deux territoires en guerre : la République, d’un côté, pays tyrannique et liberticide, et, de l’autre côté, les Colonies, l’ennemi de toujours, idéalisé par le jeune Day. Surveillance à outrance, lavages de cerveaux, menaces, tel est le quotidien des habitants de la République. Day et June ont décidé de se rebeller.

prodigy

Day et June ont beau être très jeunes, ce sont pourtant des enjeux de taille pour leur pays. Day est l’ennemi numéro 1, alors que June était l’enfant chérie de la République, un jeune prodige de quinze ans, destiné à de grandes choses. Jusqu’à ce qu’elle plaque tout, quand elle s’est rendu compte que la République était corrompue, et qu’en plus, elle est tombée amoureuse de Day. C’est sûr, à quinze ans, les hormones, ça travaille.

Autant Legend prenait le lecteur dans ses griffes et ne le lâchait pas avant la fin, autant Prodigy peine à démarrer, malgré l’action  indéniables, les révélations et les rebondissements à foison. Dans le premier tome, Marie Lu ne ménageait pas ses héros. Dans Prodigy, on perd cette énergie, et ce suspense qui faisait de Legend un excellent roman jeunesse. On sent qu’on reste dans des schémas connus, qu’on ne nous surprendra pas. Et on tique de plus en plus quand on voit les responsabilités qui sont confiés à deux gamins, dont le jeune âge se fait véritablement criant. Okay, direz-vous, c’est un roman à destination des adolescents, il est normal que les adolescents puissent agir, être les véritables héros. Mais, là je dois avouer que ça me chiffonne qu’on puisse envisager qu’une gamine de quinze ans, toute intelligente qu’elle soit, puisse être envisagée à un des plus hauts postes de commandement.

Mais Prodigy reste une lecture agréable et prenante. Elle ne restera cependant pas dans les annales. On lira tout de même le troisième tome, car Marie Lu a réussi son effet en balançant une véritable bombe dans les toutes dernières pages.

Prodigy, Marie Lu. Castelmore, 2013.

4 Commentaires

  1. HUMF. J’ai acheté ce second tome à sa sortie, tête baissée, puisque j’avais bien aimé le premier, et que mes élèves également. Ton avis me refroidit un peu, surtout l’exemple que tu donnes avec les postes à responsabilité à 15 ans, chose qui m’insupporte dans le YA… et chose qui insupporte également mes élèves d’ailleurs, qui trouvent ça trop tiré par les cheveux quand les jeunes héros sont trop considérés comme des adultes pleins de sagesse et de responsabilité…
    Je le lirai quand même et je reviendrai partager mon avis 🙂
    Belle année 2014,
    Cajou

    • Cela ne m’avait pas choquée dans le premier tome mais là ça m’a semblé flagrant. Je n’étais pas d’une humeur très patiente en lisant le livre, il est vrai…

      Avec plaisir 🙂 Je me rends déjà compte que mon avis diverge pas mal de celui de l’amie qui me l’a prêté.

      Bonne année !

  2. Le problème de l’âge des protagonistes m’a moins gênée dans ce volume (même si, effectivement, la promotion est assez… étrange), vu qu’ils sont très matures (mais vu qu’ils n’ont pas eu d’enfance, ce n’est pas dur). Ce que j’ai adoré, c’est la découverte de ce qu’il se passe de l’autre côté de la frontière, j’ai trouvé ça vraiment chouette !

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