CINÉMA — Adapté du roman de Michael Punke, The Revenant : A Novel of Revenge, lui-même tiré d’un fait réel, le long-métrage The Revenant raconte l’histoire d’Hugh Glass, trappeur au début 19e siècle, interprété par Leonardo DiCaprio. Avec ses connaissances du territoire, Hugh Glass a le rôle d’éclaireur de cette expédition américaine dans un territoire contrôlé par les Indiens. Celle-ci est justement attaquée par les Indiens et seuls quelques uns s’en sortent. Hugh Glass et son fils vont les conduire à travers les étendues sauvages pour rejoindre leur camp de base. Mais attaqué par un ours et grièvement blessé, Glass sera soigné et porté par les autres survivants, mais finalement abandonné par son équipier John Fitzgerald (joué par Tom Hardy), laissé pour mort, et à moitié enterré. Glass refusera de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, notre héros entreprend un périple de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption.
Le projet d’adaptation du livre de Michael Punke a été quelque peu mouvementé. Passé entre les mains de plusieurs réalisateurs, il a finalement atterri entre les mains d’Iñárritu, et ce n’est pas pour nous en déplaire. Alejandro González Iñárritu l’a prouvé à plusieurs reprises et notamment l’an passé avec l’excellent Birdman récompensé par 4 Oscars. Il revient aujourd’hui avec The Revenant, une histoire de survie dans une nature sauvage et de revanche avec Leonardo Dicaprio dans le rôle titre. Sans doute l’un des meilleurs films de ce début d’année ! Le scénario n’est peut-être pas des plus original mais l’histoire en elle-même est bien racontée à travers de très belles prises de vue et de l’action juste où il en faut. Les prestations de Leonardo DiCaprio et Tom Hardy en sont encore plus remarquables. Le travail de la lumière est exceptionnel sur des paysages à couper le souffle, surtout si l’on prend en compte que le réalisateur n’a travaillé qu’en lumière naturelle, ce qui renforce le côté réaliste.
Défi technique et artistique assez ambitieux avec un tournage entièrement réalisée en extérieur pendant neuf mois (cinq mois de plus que prévu), des effets spéciaux disséminés intelligemment, une utilisation de la lumière naturelle magnifique et une bande originale efficace, The Revenant nous plonge dans une ambiance mystique qui renforce notre immersion dans ce monde sauvage. The Revenant s’annonce comme un sérieux prétendant aux Oscars. Le jeu d’acteur de Leonardo DiCaprio quant à lui est un régal, même si le film ne dispose pas de grandes lignes de dialogues, vu que Hugh Glass est bien souvent seul, en pleine lutte pour sa survie… on partage à bien des moments sa souffrance !
The Revenant part donc en tête de la course aux Oscars avec 12 nominations et peut-être ENFIN un oscar pour Leonardo DiCaprio !
J’ai été particulièrement déçue par ce film du coup, je reste surprise devant le nombre de critiques élogieuses qu’il a suscitées tout autour de la planète. Trop long, trop lent, trop faible, trop manichéen, trop « tout ». Visuellement, c’est sûr que c’est un petit bijou, mais bon… Ça ne remplit pas 2h30 si facilement. J’y ai senti les acteurs (et particulièrement Dicaprio) complètement largués, à se débattre tout seul pendant qu’Alejandro se regarde filmer, à coups de gros plans en contre-plongée sur des aiguilles de sapin.
La palme revenant tout de même aux crises mystiques qui ponctuent l’errance de Glass (avec sa femme qui flotte en l’air) et dont l’aspect cheap est absolument effarant… Une jolie catastrophe et une énorme déception, donc.
J’aurais mieux fait d’aller voir Deadpool… 🙂