Démolition, où quand Jake Gyllenhaal pète un câble !

CINÉMA — Jake Gyllenhaal revient dans le nouveau drame du réalisateur Jean-Marc Vallée, Démolition. Le réalisateur a connu le succès de ses deux derniers films, Dallas Buyers Club, récompensé par deux Oscars et Wild, récompensé également par des nominations aux Oscars toujours pour les stars Reese Witherspoon et Laura Dern. En ce qui concerne Démolition, avec Jake Gyllenhaal, le casting compte des grands nom comme Naomi Watts , Chris Cooper, Heather Lind, et Judah Lewis .

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Le film suit Davis Mitchell (Jake Gyllenhaal), un banquier d’investissement bien sous tous rapports dont la vie parfaite et prévisible est bouleversée lorsque sa femme Julia (Heather Lind) est tuée dans un accident de voiture. Davis ne sait pas comment faire face à la perte soudaine de son épouse et sa vie bien tranquille va peu à peu s’effondrer. Commence alors pour Davis, une période de deuil. Des gerbes de fleurs et des plats cuisinés apparaissent sur le seuil du domicile conjugal, sa mère et son père font le déplacement pour apporter leur soutien, les parents de Julia sont quant à eux paralysés par la perte de leur fille unique. Davis, lui, ne ressent absolument rien, et se retrouve incapable de pleurer correctement. Il délivrera ses sentiments dans la première de ce qui deviendra une série de lettres confessionnelles à la Champion Vending Machine Company, d’abord sous le couvert d’une demande de remboursement lorsque un paquet M&Ms reste coincé dans le distributeur de l’hôpital.

L’envoi des lettres de réclamation à une société distributrice de confiserie va rapidement se transformer en thérapie. Pensant avoir touché le fond, Davis reçoit un appel d’une représentante du service clientèle de la société distributrice. Karen (Naomi Watts) a été touchée par les lettres de Davis et décide d’y répondre. S’ensuit plusieurs échanges de lettres, nos deux interlocuteurs n’hésitent pas à se confier l’un à l’autre. Davis va alors chercher à retrouver cette mystérieuse Karen, seule personne capable de le comprendre. Une fois Karen découverte, une intéressante forme de relation entre deux personnes qui tentent de reprendre en main leur vie ensemble. Après la « démolition » complète de la vie qu’a connu Davis, il commence un processus de guérison et commence à construire une nouvelle vie avec l’aide de ses beaux-parents, Karen, et son fils.

Jake Gyllenhaal as "Davis" in DEMOLITION. Photo by Anne Marie Fox. © 2016 Twentieth Century Fox Film Corporation All Rights Reserved
Jake Gyllenhaal as « Davis » in DEMOLITION. Photo by Anne Marie Fox. © 2016 Twentieth Century Fox Film Corporation All Rights Reserved

Dirigé par Jean-Marc Vallée, Démolition dépeint la vie d’un homme qui décide de déconstruire sa vie à la suite d’un accident. Jake Gyllenhaal y est drôle et mélancolique dans le rôle du veuf Davis, déversant sa peine dans des lettres à une entreprise de distributeurs automatiques. Le succès du film repose sur la collaboration entre un réalisateur et un acteur qui cherchent à explorer des émotions extrêmes.  Ce film est intelligent, très drôle avec un ton décalé, mais également déchirant et profond en même temps. Bien le film ne soit pas parfait, ces éléments se combinent pour en faire une expérience enrichissante néanmoins, en grande partie grâce aux performances de sa distribution.

Le film se met très rapidement en place. Au cours des deux premières minutes, nous assistons à la tragédie sur laquelle tout le film repose. Sa femme et lui sont impliqués dans un accident de voiture. Elle meurt alors qu’il s’en sort sans aucune égratignure. Naturellement, il est dévasté tout comme son beau père, qui se trouve être également son patron. Mais les gens réagissent de différentes manières au deuil. Pour les proches de sa femme, leurs réactions est assez classique.

Pour Davis, c’est une autre histoire. Il est perdu, il ne sait pas ce qu’il faut penser, faire ou dire. Plutôt que de réfléchir sur sa vie et sa perte, il devient obsédé par un distributeur automatique défectueux.

D’après le patron de Davis, « Réparer un cœur humain c’est comme la réparation d’une automobile, Il faut le démonter, tout examiner et ensuite, tout remettre en état. » Ces quelques mots vont se révéler très forts émotionnellement pour Davis qui va se trouver une nouvelle passion : démonter et comprendre le fonctionnement des choses. Davis devient curieux au sujet d’un monde qui l’entoure et qui a trop longtemps été ignoré. Ça commence par un frigo qui fait du bruit puis une cafetière et ce n’est que le début… Pendant ce temps, il se lie d’amitié avec Karen du service client. Elle et son fils sont tous aussi à la dérive que Davis.

Démolition fonctionne comme une belle métaphore jusqu’à ce que le chemin de Davis croise trop d’autres âmes endommagées. Personne dans le film ne semble être heureux ou semble être capable de l’être. Cela conduit à la relation non conventionnelle de Davis avec le fils de Karen , un ado perturbé (Judah Lewis). C’est donc un film extrêmement émouvant et qui en dit long sur le difficile travail de deuil. Le thème abordé est fort, pas si facile que ça à exploiter, et pour le coup, Jean-Marc Vallée le traite d’une manière plutôt originale !

Démolition, en salles depuis le 6 avril 2016.

A propos Kévin Costecalde 343 Articles
Passionné par la photographie et les médias, Kévin est chef de projet communication. En 2012, il a lancé le blog La Minute de Com, une excellente occasion selon lui d'étudier les réseaux sociaux et l'actualité. Curieux et touche-à-tout, Kévin aime les challenges, les voyages et l'ironie.

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