THRILLER — En quelques lignes seulement, Kevin Brooks s’assure de l’attention de ses lecteurs. Linus est capturé à 10H du matin un lundi de janvier, il ne se réveillera que plusieurs heures plus tard. Linus a 16 ans et tout ce qu’il voulait c’était se libérer du joug de son richissime paternel. En guise de liberté, le voilà enfermé dans un bunker sans savoir ni pourquoi, ni comment, ni jusqu’à quand. Le jeune homme est plutôt intelligent, il comprend très vite que toutes les pièces, toilettes y comprises, sont équipées de caméras.
Il ne sera pas seul dans cet enfer puisque jours après jours, à l’intérieur de l’ascenseur, seul moyen de communication avec l’extérieur, cinq autres personnes vont le rejoindre : une fillette, une jeune cadre pas très stable, un consultant peu engageant, un toxicomane et un vieil homme très malade. Quel est le sens de tout ça ? Faut-il voir un lien entre les protagonistes ? En réalité, les six captifs n’auront pas vraiment le temps d’essayer de répondre à ces questions. L’unique chose importante est de survivre et pour certains de tenter de s’échapper. Mais qui que soit le marionnettiste, le jeu a commencé et c’est lui qui tire toutes les ficelles. Si ses pantins sont obéissants, il les nourrit, dans le cas contraire, il les met en danger de mort.
Captifs est un livre impossible à poser tant qu’il n’est pas terminé. C’est pourtant un roman glaçant, d’une violence gratuite puisque le hasard semble faire ses choix mais le lecteur aspire, comme les six personnages à ce que ce traquenard diabolique prenne fin et une fin la plus heureuse possible. Kevin Brooks adore jouer avec les nerfs des autres et de ses lecteurs en particulier, en utilisant les peurs primaires les plus répandues : l’enfermement, l’obscurité, la peur de manquer du nécessaire, les nuisibles, la mort, l’incompréhension, la surveillance électronique… En tout cas, rien ne sera dévoilé avant les dernières pages.
Roman d’horreur, suspense psychologique, peu importe, les frissons sont garantis. Véritable page-turner, ce livre en huis-clos a quelque chose d’unique et d’indéfinissable.
Une tuerie ! Page-turner hyper frustrant, j’ai adoré !