L’Automne des magiciens, tome 3 : clap de fin !

FANTASY — Et voici venue la fin de cette saga de fantasy (française !) en trois tomes ! Nettement plus sombre et plus politique que les tomes précédents (tome 1, tome 2), les personnages que nous connaissons désormais biens ne peuvent plus reculer : la guerre est à leur porte … Venez donc découvrir le destin d’Octavianne, Maurin et Adalgis.

Octavianne, après un début de règne mouvementé, découvre et endosse un nouveau rôle : celui de mère, célibataire qui plus est ! Le père de l’enfant, exilé pour d’obscures raisons politiques par le conseil et ce contre l’avis de la Reine, reste en effet muet. C’est donc avec une situation familiale pour le moins compliquée que la petite Thalia voit le jour. Dépassée par des formes de magie qu’elle ne maîtrise pas, la toute jeune princesse connaît des débuts chaotiques, ce qui ne manque pas d’inquiéter sa mère. Prête à tout pour protéger ses proches et son royaume toujours instable, Octavianne a d’ailleurs bravé le tabou et fait appel à la nécromancie. Ce faisant, elle a déchiré le voile qui sépare le monde des morts de celui des vivants … Mais à quel prix ?
Pendant ce temps, dans les cités du Sud, la résistance aux lois sur l’esclavage s’organise. Le pouvoir change rapidement (et souvent !) de main et les grands de ce monde complotent. Les postulants au trône ne manquent pas et chacun espère secrètement pouvoir se débarrasser de l’encombrante reine d’Elgem, qui a fait de l’esclavage son cheval de bataille. La guerre est désormais inéluctable.

Les débuts de la petite Iva (le nom d’emprunt d’Octavianne au début du tome 1) sont bien loin : exit la jeune fille fragile ! Dans ce tome, Hélène P. Mérelle nous montre l’évolution d’une femme accomplie. Attention, accomplie ne signifie pas parfaite, loin de là. Octavianne est un personnage extrêmement réussi car elle est délicieusement humaine : têtue, revêche, passionnée, ce petit bout de femme donne tout. Trop parfois, au point d’en être parfois agaçante et de prendre de mauvaises décisions. Mais après tout, qui ne l’est pas ! Tendre, bienveillante et surprotectrice avec sa fille, elle peut aussi se montrer froide et dure comme l’acier avec les traîtres qui l’entourent. Autant de facettes de sa personnalité que le lecteur aimera découvrir …

Si le côté épique et mythologique avait quelque peu été mis de côté dans le tome 2 au profit d’une intrigue plus politique, c’est une vraie bonne surprise que de retrouver cet aspect dans ce dernier opus. Peut-être moins orienté vers les divinités et la magie qu’au début de la saga (même si on retrouve Gungor le guérisseur), le récit fera la part belle aux stratégies militaires et aux combats homériques. Et pas de pitié de la part de l’autrice : le récit est âpre, les batailles plutôt violentes et les personnages ne sont pas vraiment épargnés. Tant mieux, sinon l’histoire aurait perdu de sa force !

Une belle trilogie que l’on conseillera sans hésiter aux lecteurs avides de découvrir de nouvelles sagas de fantasy (française, ce qui ne gâche rien !) aux accents mythologiques et politiques.

L’Automne des magiciens, tome 3 : La Passeuse d’ombres, Hélène P. Mérelle. Bragelonne, avril 2019.

 

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.