FEEL-GOOD — Qui n’a jamais découvert, en étendant son linge, qu’une chaussette manquait à l’appel ? C’est ce drame — universel s’il en est — qui a su inspirer Marie Vareille pour son dernier roman intitulé La Vie rêvée des chaussettes orphelines. Et elle embarque avec elle toute une ribambelle de personnages attachants, qui vont travailler main dans la main (ou pied à pied ?) pour pallier ce problème. Suivez-nous pour découvrir de quoi il en retourne réellement !
Alice va très bien, merci pour elle ! Enfin, en apparence seulement. Car la réalité est un peu moins reluisante : elle ne dort plus sans somnifères, souffre de troubles du comportement et collectionne les crises d’angoisse. Elle est donc passée experte dans l’art de dissimuler ses problèmes aux autres et de ne s’attacher à personne : mieux vaut prévenir que guérir. Mais le drame qu’elle cherche à oublier et qui est à l’origine de sa fragilité menace dangereusement de refaire surface …
Fraîchement débarquée à Paris, Alice espère bien repartir de zéro et prendre un nouveau départ. Mais les loyers parisiens sont ce qu’ils sont et il lui faut assez vite trouver un travail. Elle accepte alors un peu par hasard de rejoindre une start-up pour le moins fantasque : EverDream, dont l’objectif est de réunir les chaussettes orphelines grâce à une application … Bien malgré elle, les rencontres qu’Alice va faire vont bouleverser sa vie. Mais la jeune femme va-t-elle se laisser approcher ?
Le début de ce roman est plutôt sombre. Et pourtant, au bout de quelques pages à peine, on sait déjà (ou plutôt on sent !) que ce roman va nous amener très loin, et pas forcément dans les ténèbres. Très vite, on apprend qu’Alice et son mari n’arrivent pas à avoir d’enfants et que cela les ronge. Pour alléger un peu sa peine, et sur les conseils de sa psychologue, la jeune femme commence donc à rédiger son journal intime (qu’elle adresse à Bruce Willis car quitte à écrire à quelqu’un, autant se faire plaisir !) dont des extraits émaillent le récit. Où est donc ce mari dont parle le journal intime ? Que s’est-il donc passé pour qu’Alice atterrisse à Paris quelques années après et prenne un nouveau départ ? L’autrice distille les informations avec beaucoup de parcimonie : le lecteur n’a jamais toutes les cartes en main et se pose beaucoup de questions. Raison de plus pour avancer dans sa lecture !
L’histoire prend donc place quelques années après les épisodes du journal intime : nouveau départ pour une nouvelle vie ! Et la façon dont Alice trouve son nouveau job ressemble à un sketch : une prise de contact un peu louche sur LinkedIn, un entretien sur-réaliste et finalement une prise de poste plutôt rapide. La jeune femme n’attendait rien de ce travail qu’elle considérait comme alimentaire et dont la mission frôlait le ridicule. Jusqu’à ce que, bien malgré elle, cet emploi et ses collègues deviennent l’histoire de sa vie … Et que le temps des révélations arrive : rebondissement de taille garanti !
L’histoire est poignante et les thématiques pas forcément faciles : et pourtant, quelle légèreté et quel humour aussi. Marie Vareille a une très belle plume qu’elle utilise à bon escient pour brosser toute une galerie de portraits : de Scarlet la sœur mal aimée avec qui Alice a grandi aux collègues atypiques que sont Victoire et Reda en passant par la volubile Saranya, il y en a pour tous les goûts.
Alors si, comme nous, vous aviez aimé les romans de Virginie Grimaldi (Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie et Il est grand temps de rallumer les étoiles) et que vous souhaitez découvrir d’autres autrices de romans feel-good de qualité, avec des histoires complexes, parfois tristes et pourtant pleines d’espoir, intéressez-vous donc à Marie Vareille. Nul doute qu’elle saura vous convaincre !
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