La Dernière vestale : le roman qu’on aurait adoré lire au collège

AVENTURE JEUNESSE — Quelle est la meilleure option à choisir au cours de sa scolarité ? Sans hésitation, le latin ! Au programme : des points en plus au brevet (et/ou au bac pour les plus passionnés), des profs aux petits soins et surtout des voyages scolaires en Italie. Cerise sur le gâteau ? Entre deux déclinaisons, on en apprend également un peu plus sur la culture romaine, ses dieux et sa mythologie ! Et c’est un peu le programme proposé par Fabien Clavel à Livia, notre héroïne du jour.

Au retour d’un voyage scolaire dans le cadre de sa classe de latin, Livia découvre sa maison incendiée. Pire : ses parents ont été enlevés ! Au milieu des ruines, elle trouve un petit bonhomme de cinquante centimètres, Lars, qui prétend être une divinité du foyer. De son foyer, plus précisément. Il lui apprend qu’elle est la dernière Vestale de Rome, la gardienne de la flamme sacrée, et qu’elle est poursuivie par une secte antique de prêtres loups-garous ! Ça fait beaucoup à digérer, non ? D’autant que, à entendre les grattements furieux contre la porte, ses adversaires sont déjà de retour…

Comment résumer cette aventure en trois mots ? Fun, frais et divertissant ! Carton plein donc ! Les personnages sortent juste ce qu’il faut des sentiers battus. Ni trop classiques, ni complètement loufoques, Livia et Hugo sont attachants et authentiques, pour peu qu’on s’identifie à la sarcastique jeune fille ou au discret Hugo. Ce dernier est d’ailleurs embarqué un peu malgré lui dans cette aventure, à titre consultatif tout d’abord, pour sa capacité à parler couramment latin. Ce qui ne le rend pas forcément populaire au collège … Accompagnés de Lars, le fidèle dieu Lare de la maison de Livia, petit par la taille mais grand par la répartie, le trio va donc remuer ciel et terre pour retrouver les parents de la jeune fille. Et pour cela, il leur faudra rencontrer les dieux romains, parmi lesquels Jupiter qui va leur lancer un défi de taille en échange de leur aide. Mais Lars a plus d’un tour dans son sac : ce drôle de petit bonhomme a en effet la capacité de convoquer momentanément certaines divinités mineures afin d’utiliser leur super pouvoir en échange de … sandwiches ! Enfin, plus précisément en l’échange d’une offrande. Mais après 2000 ans d’oubli, ces dieux romains ne sont plus très regardants sur l’aumône … Encore que ! Nous voilà donc à rencontrer des personnages mythologiques au fil des pages afin de (re)découvrir comment utiliser leur pouvoir à bon escient dans cette quête où les rebondissements s’enchaînent sans coup férir.

Côté objet-livre, on salue bien évidemment la mise en page et l’utilisation d’une police d’écriture toutes deux adaptées aux dyslexiques. On regrettera peut-être l’absence d’un glossaire à la fin afin de lister toutes les divinités évoquées, mais après tout, cela nous fournit un prétexte en or pour remettre le nez dans la mythologie gréco-romaine !

En bref, La Dernière vestale est un roman qu’on aurait adoré lire au collège, latiniste ou pas d’ailleurs ! On recommande chaleureusement ce livre aux férus de lecture, et aux CDI en marge des cours sur la mythologie antique. À mettre entre toutes les mains, dès 9-10 ans.

La Dernière vestale, par Fabien Clavel. ActuSF, avril 2023.

 

Par Coralie.

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