ROMAN ADO — Ah, qui a dit qu’avoir 16 ou 17 ans était simple ? À cet âge-là, on est souvent mal dans sa peau, on cogite beaucoup trop, on se cherche, et on est en plein dans le tourbillon des premières expériences. Globalement, on se cherche. C’est le thème de la trilogie Strong Girls Forever, qui met en scène 3 jeunes Anglaises aux prises avec cet âge délicat.
N’ayant pas lu (encore) le troisième tome, cet article ne parlera donc que des deux premiers tomes, consacrés respectivement à Evie et à Amber. Lottie, troisième membre du groupe, fait donc l’objet d’un troisième roman, sorti en version numérique le mois dernier.
Le premier tome donne voix à Evie et présente le trio. La particularité d’Evie ? Elle est affligée de TOC et lutte au quotidien pour le dissimuler. Après avoir manqué de nombreux mois d’école au collège, la jeune fille ne rêve que d’une chose : croquer la vie à pleines dents au lycée. Mais ce n’est pas facile pour qui imagine toujours le pire des scénarios, et se retrouve facilement paralysée par la peur. Elle retrouve alors Lottie, une de ses amies de primaire, et rencontre Amber, avec qui elle formera un club féministe : le club des Vieilles Filles.
Quant à Amber, protagoniste principal du tome 2, elle s’envole pour les States dans le but de renouer une relation avec sa mère, qui est partie deux ans auparavant. La mère d’Amber est une ancienne alcoolique, et la jeune fille attend beaucoup de ce voyage, car les relations avec sa mère ont été très délicates depuis son expatriation. Elle a le sentiment de ne pas faire partie de la nouvelle vie de sa maman, pas plus qu’elle ne se sent à son aise avec son père et sa belle-mère. On est ici sur un roman au thème plus classique que celui consacré à Evie, mais non moins intéressant. La question de la santé mentale reste cependant très importante.
Ce sont deux romans qui se dévorent, grâce à un style dynamique et vivant, en apparence léger, qui recouvre en réalité des thèmes plutôt profonds comme la santé mentale, les relations conflictuelles avec les parents, l’image que l’on a de soi, le féminisme, la sexualité, et, bien sûr, le concept de « normalité » qui est probablement le truc qui chiffonne le plus les ados de cet âge-là. C’est quoi avoir une vie normale quand on est une adolescente de 16 ans ? Avoir des amis, un petit copain, aller à des soirées ? Autant d’expériences qu’Evie, Amber et Lottie font… Certaines sont positives, d’autres nettement moins. Ça ne manquera pas de parler aux ados d’aujourd’hui (ou à celles d’hier, comme moi…).
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