ROMANCE — Allez, l’été arrive, on n’a pas eu de pluie depuis près d’un mois en région parisienne, c’est le moment de sortir les petites jupes, les lunettes de soleil et les comédies romantiques sans prise de tête pour lire dans le jardin… Et pour ça, on dégoté pour vous The Spanish Love Deception d’Elena Armas.
L’histoire commence comme de nombreux romans du genre : une jeune femme accomplie et charmante se lamente sur son célibat, et surtout sur les remarques désagréables et absolument pas féministes que ça entraîne de la part de son entourage. En effet, Lina doit assister très bientôt au mariage de sa soeur, et c’est un peu la lose d’arriver seule. Surtout quand le témoin du marié, c’est son ex qui l’a autrefois plaquée très salement. Tant et si bien que Lina a alors fui l’Espagne pour s’installer à New York (veinarde). Pour garder la face, Lina n’a d’autre choix que de venir accompagnée et son seul cavalier potentiel c’est son insupportable (mais séduisant) collègue Aaron. Bien sûr, vous devinez la suite : Aaron est finalement plus séduisant qu’insupportable, il est en fait bâti comme un dieu grec (la feuille de vigne en moins), et ils vont tomber amoooooooureux.
Ce roman reprend sans grande surprise la plupart des ressorts dramatiques du genre : le fameux « ils ne peuvent pas se blairer mais s’adorent en secret » (ennemies-to-lovers diront les spécialistes), le « slow burn » (la romance toute douce qui s’installe lentement avant d’exploser en une scène de sexe démente qui dure trois pages), le schéma du faux couple (on fait semblant mais en pas tant que ça en fait) et même le cliché du « on n’a qu’un lit qu’on va devoir se partager ». Prenez tout ça, ajoutez un poil d’Espagne, secouez, et voilà, vous avez votre romance de l’été !
C’est donc assez cliché et ce n’est donc pas très original, mais Elena Armas insuffle suffisamment de calor y de pasión pour que ça fonctionne… et ça marche, ça court même ! Parce que les pages défilent toutes seules, on a un mal fou à lâcher le roman, le personnage masculin fait son petit effet.
En revanche, petit bémol sur la très longue scène de sexe qui culmine à la fin du roman, le moment qu’on est supposé avoir attendu tout le livre. Là, les clichés passent un peu moins bien, c’est long, c’est idéalisé, c’est too much.
Voilà donc un roman qui ne révolutionnera pas le genre mais qui sera quand même idéal pour nos sessions de lecture sans prise de tête de l’été. L’alchimie entre les personnages est au rendez-vous et le décalage entre la partie à New York et l’Espagne fonctionne bien.
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