A l’heure où les jeux olympiques viennent de se terminer, Huit minutes de ma vie est certainement le livre à emporter à la plage pour rester dans l’ambiance.
Huit minutes de ma vie est l’histoire d’Alizée. Dans huit minutes, elle sera fixée et saura si, oui ou non, elle sera championne olympique. Sa discipline ? la natation. Dans la chambre d’appel, mille souvenirs se bousculent dans l’esprit de la jeune femme.
Dans la vie d’Alizée, pas de place pour l’improvisation ou le repos. Tout la ramène toujours à l’eau chlorée d’un bassin. La vie de la jeune femme est rythmée par les entraînements et les remarques, parfois acerbes, du coach. Difficile alors de vivre une vie de jeune fille comme les autres. Impossible de poursuivre des études, d’avoir une vie amoureuse normale, quand on enchaîne deux entraînements par jour. Alors qu’Alizée s’apprête à plonger, le lecteur se demande si sa place est enviable. Force est de constater que non. La vie d’Alizée n’est que contraintes et compétitions. Pour l’euphorie d’un moment, celui où on nous passe la médaille autour du cou sur fond de Marseillaise, il faut des heures de dévouement à une unique cause : la natation. Les rêves d’Alizée sont des songes de conquête et de réussite. Mais est-elle prête à tout pour cela ?
L’enjeu est énorme. Le monde a les yeux fixés sur elle : parmi eux, son coach et sa famille. Tout le monde l’attend au tournant. Mais dans huit minutes, elle sera fixée. Championne olympique ou, de son propre aveu, une pauvre fille sans diplôme un peu trop portée sur les garçons…
La pression monte au fil du roman alors que l’heure fatidique approche. Le lecteur se cramponne de plus en plus au roman, tendu et inquiet, se demandant quelle sera l’issue de l’épreuve. Huit minutes de ma vie nous montre l’envers du décor, et la pression qui peut broyer les jeunes athlètes, poussés dans leurs derniers retranchements. C’est une lecture puissante, car on se sent presque devenir Alizée, tant on a hâte de connaître le résultat de l’épreuve olympique. Une lecture de circonstance, donc !
Huit minutes de ma vie, Gilles Bornais. JC Lattès, 2012.
Ce commentaire est très intéressant. Il donne vraiment envie de lire le livre.
Voilà un bouquin qui m’a l’air passionnant. Je l’ajoute à la liste de mes prochaines lectures. Merci, Emily.
Allez hop je note! Je ne suis pourtant pas sportif mais ce roman introspectif, ce me semble à la lecture de ton billet me donne envie d’en savoir plus.
Belle chronique, Emily !
M’intéressant peu au sport, j’aurais passé mon chemin sans un regard mais tu as su titiller ma curiosité. Quelle plume !
Tu me flattes, tu me flattes !