Jamal a un handicap à la jambe. Cela ne l’empêche pas de courir chaque jour le long de la falaise. Un matin, sa vie bascule. Il rencontre une jeune femme à l’écharpe rouge. Elle est proche du précipice. Trop proche. Elle tombe sans fin, tel un papillon pris au piège dans le vent trop fort pour ses petites ailes. Elle tombe et s’échoue quelques dizaines de mètres plus bas. Morte.
Dire que Michel Bussi est un génie peut paraître exagéré. Pourtant, l’auteur de Nymphéas noirs ou Un avion sans elle est sans aucun doute un des auteurs de policiers les plus appréciés en France. Ses histoires sont toujours tissées dans le plus fin des tissus, son style est d’une justesse à toute épreuve. Il s’adapte à ses personnages et se renouvelle à chaque roman.
Ici, Michel Bussi nous offre un récit en ellipse comme lui-seul en a le secret. La chronologie de l’histoire joue avec nos nerfs et le suspense est palpable. Le lecteur suit Jamal, la trentaine, une prothèse à la jambe. Quand il se retrouve impliqué -et même accusé- du meurtre de la jeune femme à l’écharpe rouge, Jamal décide de se battre pour prouver son innocence. Il retranscrit ses découvertes au fil de l’eau, dans une sorte de journal de bord. Mais comment le croire alors que tous les indices le désignent coupable ? Alors, fou ou mythomane ? Telle est la question. Dans sa quête de vérité, il se lie d’amitié avec Mona, une jeune femme charmante qui va aider Jamal.
Mais comment croire Jamal… Le mystère est entier. Cette sale histoire de suicide/meurtre n’est pas sans rappeler un fait-divers arrivé il y a dix ans : une femme violée et étranglée. Pourquoi tous les chemins mènent-ils à Jamal ? Quel rôle a-t-il joué ? De qui proviennent les mystérieuses lettres que Jamal reçoit ?
Jusqu’au bout, Michel Bussi titillera votre corde sensible. Les nerfs à vif, la boule au ventre et le doigt fébrile en tournant les pages. Jusqu’à la toute dernière page : une fin en cascade qui éclaircira le mystère.
Bref, l’intrigue est tissée de fil blanc, menée par un Michel Bussi précis et efficace. Comme toujours. Un roman fluide et prenant, addictif et labyrinthique. A lire absolument.
N’oublier jamais de Michel Bussi. Presses de la cité, 7 mai 2014.
Je l’ai fini hier. Un roman de Bussi comme je les aime. Je ne suis pas déçue car sans cesse surprise et de l’émotion en fin de parcours. … Que demander de plus!