Avant d’être un livre, Alors voilà était un blog tenu par un interne en médecine qui racontait son quotidien pour dédramatiser l’hôpital, rendre les soignants plus humains. Puis le blog a commencé à rencontrer un certain succès, avant d’être finalement repéré par un éditeur, Fayard. Nombreux sont ceux qui redoutent l’hôpital, assez logiquement il faut l’avouer, car on va rarement aux Urgences pour le plaisir. Mais après la lecture du livre de Baptiste Beaulieu, on ira – si on doit y aller – moins à reculons, on se sentira probablement moins tendu, moins effrayé. Car l’univers des Urgences, on l’aura (un peu) découvert de l’intérieur. Et on aura appris que les soignants ne sont pas des robots qui traitent les patients à la chaîne. Ce sont des gens, comme nous, ni plus, ni moins. Humains after all.
Le narrateur est interne à l’hôpital : autant dire qu’il en voit des vertes et des pas mûres, il fourmille d’anecdotes parfois drôles, parfois tragiques. Le premier jour du récit, il rencontre une patiente en phase terminale. Elle n’en a plus pour longtemps, elle attend son fils, bloqué au loin par l’éruption du fameux volcan islandais dont personne ne sait prononcer le nom. Notre interne décide de tenter le tout pour le tout pour maintenir sa patience en vie assez longtemps pour que mère et fils puissent se dire adieu. Le soignant se fait conteur. A cette patience alitée, il raconte les consultations cocasses, les anecdotes plus tristes, les tragédies qui se jouent en bas, aux Urgences. Bientôt, tout le service se mobilise autour de « la femme-oiseau-de-feu », pour l’occuper, la dérider.
C’est donc un récit éminemment humain que nous livre Baptiste Beaulieu, une histoire construite telle un puzzle, avec plein de petits éclats de vie. Le livre court sur sept jours, mais ce qui à l’extérieur semble bien court constitue une éternité dans le microcosme des Urgences : en sept jours, les patients défilent, certains survivent, d’autres meurent. Tous marquent notre narrateur, qui retranscrit ses rencontres pour sa patiente. C’est profondément touchant. Grâce au regard de Baptiste Beaulieu, soignants et malades retrouvent figure humaine. Les soignants enthousiastes, blasés, fatigués, stressés se dévoilent au fil des pages : Léa dite « Frottis », l’enthousiaste de service, Poussin, l’interne qui parle pas onomatopées et voit des prothèses partout, Chef Gueulard, le chirurgien excellent mais bourrin sur les bords,… Et en face, toute une galerie de patients tous plus tangibles les uns que les autres.
C’est une lecture un peu « OVNI », dans le sens où elle ne ressemble à rien de ce l’on lit d’ordinaire. C’est une lecture salutaire, qui rend la médecine moins effrayante, plus sensible. Un livre à découvrir (sans vilain jeu de mot) de toute urgence !
Alors voilà – Les 1001 vies des Urgences, Baptiste Beaulieu. Le Livre de poche, 2015.
Par Emily Vaquié
Merci à tous d’avoir participé au concours autour d’Alors Voilà ! Voici les quatre petits veinards qui remportent chacun un exemplaire de ce livre vraiment sympa : Stéphanie P. (91), Alexandra M. (06), Magali F. (33) et Patrice N. (13). Nous avons transmis vos coordonnées au Livre de Poche, qui procédera à l’envoi ! Bonne lecture !
Bonjour et merci pour ce concours, je tente ma chance avec plaisir.
Bonjour,
Merci pour le concours et le super cadeau.
Je participe avec plaisir.
Encore merci et bonne continuation. ❀
Bonjour,
Je tente ma chance également 🙂
Merci pour ce jeu
Bonjour,
Je souhaite participer au jeu.
Un simple commentaire suffit-il ?
Amicalement
Il faut remplir le questionnaire.
Bien cordialement,
Bonjour
Je tente ma chance, ce livre a l’air bien sympa…