Après trois premiers tomes époustouflants, le quatrième volume était très attendu et… Kei Sanbe dirige toujours la barque d’une main de maître !
Satoru a échoué à sauver Kayo. De retour en 2006, il est toujours activement recherché par la police, et appréhendé.
C’est là qu’intervient une nouvelle rediffusion. Surprise, c’est encore en 1988 que Satoru est projeté.
Il se prépare donc à revivre pour la troisième fois les tragiques événements. Mais cette fois, il est bien décidé à sauver Kayo, fort de ses dernières découvertes, et quitte à utiliser une stratégie pour le moins audacieuse, et parfois aux limites de la légalité.
Dans ce volume, on nage en plein thriller : le découpage augmente le suspens permanent qui baigne l’histoire, et les tons sont également plus sombres que précédemment.
Le décalage entre la personnalité adulte de Satoru, et son corps d’enfant, est de plus en plus exploité ; on le ressent pleinement dans ses relations avec ses camarades (qui, eux, sont des enfants normaux) ou avec son entourage (des adultes louant sa maturité).
L’intrigue gagne en complexité : le stratagème de Satoru est extrêmement alambiqué, et particulièrement bien mené. De plus, comme on se demande comment cela va se dérouler en 2006, l’attente est très forte. Ce quatrième opus est l’occasion de développer les personnages adultes qui gravitent autour de la petite bande : la mère de Satoru (la super-maman par excellence) s’implique encore un peu plus, celle de Kayo refait surface, et l’instituteur sort de sa réserve. Surtout, on commence à toucher du doigt la clef de l’intrigue… sans toutefois savoir si on en est très proches ou non ! Le volume s’achève sur une note à la fois poétique et mélancolique… et sur une foule de questions. Difficile de prévoir de quoi sera fait le cinquième tome, annoncé pour juin, que l’on attend – évidemment – avec une folle impatience !
Soyez le premier à commenter