ROMAN ADO — Moins de six mois après le premier volume de sa saga spatiale, Victor Dixen revient avec le tome 2 de Phobos. Au programme ? Mars, des machinations et une exploration spatiale qui n’est pas de tout repos !
On retrouve donc nos apprentis astronautes quelques instants après la fin du premier volume. Leonor vient de jeter le pavé dans la mare et de révéler les machinations de Serena envers les 12 candidats. Les réactions sont… plutôt mitigées. Mais les astronautes ont fort à faire : d’une pression du doigt, Serena peut les envoyer ad patres bien plus vite que prévu. Nos 12 futurs Martiens prennent donc possession de leurs nouveaux pénates, avec l’idée d’enquêter sur ce qu’il s’est passé autrefois.
Comme dans le premier volume, Victor Dixen mêle formes cinématographique et théâtrale : le roman est découpé en plusieurs grands actes, eux-mêmes montrant tour à tour le champ (soit les prétendants sur Mars), le contrechamp (la production, Serena et ses acolytes), ainsi que le hors-champ (les tribulations d’Andrew, l’électron libre). C’est en passant de l’un à l’autre que l’on obtient toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension des enjeux soulevés par l’intrigue ; le schéma est toujours aussi efficace.
C’est le rythme qui, cette fois, pêche un peu. Arrivés sur Mars, les colons doivent se faire à leur nouvelle situation : ils doivent découvrir les lieux, bien sûr, mais aussi prendre possession de leurs habitats, établir des compromis entre eux et avec Serena et, et ce n’est pas la partie la plus simple, s’apprivoiser les uns les autres. Passer des rencontres de quelques minutes au parloir à une vie de couple, ce n’est pas facile. Tout ça en enquêtant sur l’accident survenu dans l’habitat numéro 7, en déployant des trésors d’inventivité afin de ne pas divulguer d’informations compromettantes à l’antenne ! De fait, l’intrigue est donc bien plus lente à se mettre en place et souffre même de quelques longueurs – heureusement vite passées. Surtout que plus la fin approche, plus les révélations se précipitent, atteignant un paroxysme dans les dernières pages !
Au fil des chapitres, c’est encore une critique de la télé-réalité, mais surtout du jeu des apparences qui se dessine. Cette fois, ces aspects sont un peu plus terrifiants que dans le premier tome : en effet, la société de production est très proche du pouvoir politique et les dérives du lobbying sont parfaitement mises en scène. Il y a de quoi frissonner !
Si certains mystères restent entiers (que s’est-il réellement passé sur Mars ? Qui est la taupe infiltrée par Serena au sein des prétendants ? Quels sombres secrets cachent-ils tous autant qu’ils sont ?), ce tome de transition apporte déjà quelques réponses… on a donc hâte de connaître le fin mot de l’histoire dans le tome suivant !
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