ROMAN JEUNESSE — Il y a un âge où tout change. L’adolescence prend le pas et modifie les rapports avec soi et avec les autres. Élodie prend conscience de ces changements lorsqu’elle fait la rencontre de manière inopinée d’un jeune homme, Karim. D’un coup, sa vie va prendre un autre virage. Jusqu’à ce jour, la vie d’Élodie n’a pas toujours été aisée et a souvent tourné qu’autour de son frère Achille. Son univers entier était en suspens, uniquement axée sur le handicap de ce petit frère pas comme les autres. Alors elle s’inventait, rêvait et laissait son imagination débridée la libérer de sa routine et des contraintes. Ses amis et elle s’inventaient super héros, ils étaient les Super-Plus. Chacun est doté de son pouvoir, l’un voyage dans le temps, l’autre se téléporte, le troisième est l’équivalent de Hulk alors que le dernier a une super ouïe. Élodie, elle, est invisible. Car dans sa famille, dans la vie de tous les jours, invisible, c’est ce qu’elle est.
Mais un jour tout change. Ce jour-là, elle rencontre Karim. Contre toute attente, ce jeune lycéen insouciant n’est pas aussi frivole qu’il semble l’être et sait gérer les enfants ainsi que toutes les particularités. Mais surtout, pour la première fois, Élodie n’a pas l’impression d’être invisible. Elle se sent enfin vivre. Et une fois de plus, tout bascule et la réalité de la jeune fille s’effondre une fois de plus. Car sous ses yeux, elle voit le garçon dont elle est amoureuse se faire poignarder. Le monde d’Élodie est bousculé et elle cherche désespérément un espoir auquel se raccrocher. De manière inattendu, c’est Achille qui va le lui donner.
Ce roman de Véronique Foz s’attache tout en douceur à des sujets délicats. La fiction et la romance ne sont que des prétextes pour aborder des thèmes parfois sensibles avec les enfants : le handicap, et plus particulièrement l’autisme, l’amour, l’amitié, la capacité à se dépasser… Avec finesse, l’auteur nous dresse le portrait d’enfants d’aujourd’hui face à des situations difficiles. Les Super-Plus ainsi que Karim et Achille sont des personnages auxquels l’on s’attache facilement et pour qui l’on a de l’empathie. Véronique Foz a une plume agréable et habile qui nous emmène précisément là où l’auteur veut nous guider. Un petit côté fantastique ne gène en rien le réalisme du récit mais au contraire le pimente et permet à la jeune héroïne de se surpasser et de s’affirmer face à elle-même.
Les Ailes du papillon forme donc un roman très plaisant et plutôt captivant même si l’on ne peut nier le côté enfantin du récit et de l’écriture par moment. A mettre dans les mains de tout enfant s’interrogeant sur le handicap, l’amour ou la valeur de l’amitié à partir de 10 ans.
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