Le polar suédois a la côte ! On connaissait Millénium. On découvre désormais les aventures d’Erica, un jeune auteur dont la vie est bouleversée par plusieurs
affaires policières, cinq à ce jour.
Penchons-nous sur le premier tome, La princesse des glaces, qui nous permet d’appréhender l’univers de Camilla Läckberg.
Bienvenue dans la Suède des années 2000. A la mort de ses parents, Erica, auteur de biographies, retourne dans son village natal pour trier leurs affaires. Le hasard voulut qu’elle découvre le cadavre de sa meilleure amie d’autrefois, gelée dans sa baignoire, les veines ouvertes. Un suicide en apparence…Mais qu’est-ce qui pourrait pousser une jeune femme belle, brillante, privilégiée à mettre fin à ses jours?
La pression sur Camilla Läckberg était énorme quand j’ai décidé de lire ce policier, que l’on porte aux nues et que l’on décrit comme haletant et brillant. En effet, l’intrigue était plutôt bien ficelée, plutôt bien trouvée…seul bémol, le dénouement se devine assez aisément, même lorsque, comme moi, l’on n’est pas coutumier des polars. Dommage !
A l’intrigue policière se mêle une seconde histoire, à l’eau de rose. Erica, trentenaire, est célibataire. Comme dans un Mary Higgins Clark, elle ne saurait le rester. Les résumés des tomes suivants n’en font aucun mystère. L’on compare même l’atmosphère du roman à celle de Desperate Housewives : la comparaison est facile, mais pas vraiment concluante. Effectivement, c’est un roman policier pour nanas. Qu’on se le dise. Les considérations d’Erica sont très féminines (ai-je grossi? Les soutien-gorges Wonderbra suffiront-ils à le mettre dans mon lit? Que faire à manger ce
soir?), et risquent de lasser les lecteurs, tout en plaisant aux lectrices. L’idylle de l’héroïne et du beau policier est trop simple, mais j’ai l’impression qu’elle sert plus à planter le décor vers des tomes campant Erica en épouse et mère de famille qu’à être crédible : on se revoit après dix ans, on dîne deux fois, on couche ensemble et on s’installe quasiment chez l’autre dans la foulée, sans hésitations ni heurts. Bref, entre une héroïne terne, mais curieuse, et un héros trop lisse, il faut au moins le dépaysement que nous procure ce voyage en Suède pour rattraper le tout.
Oui, car nous découvrons une petite communauté sympathique, que l’on demande à bien connaître, et au-delà se dessine vaguement un panorama de la vie suédoise. De ce point de vue-là, c’est plutôt agréable.
En conclusion, nous dirons que ça se lit bien, qu’on est même tenté de lire la suite, mais, comment dire…ça ne casse décidément pas trois pattes à un canard !
C’est drôle que tu dises que cette auteure écrit pour les femmes …
Je suis un amateur de polars et je n’ai jamais été tenté de lire madame Lackberg …
C’est grave, docteur ???
Plus ça va, plus je ne lis et n’entend dire que du mal de Camilla Läckberg. Je pense donc que je ne vais pas me précipiter sur cette série. Mais tu ne le comptes pas dans ton défi scandinave ?
J’ai lu de nombreuses citiques qui vont dans ton sens. Et effectivement on se dit qu’il y a tellement de livres passionnants à lire que si on peut éviter …