Widdershins est de retour dans Le Pacte du mensonge !

Le premier volume de la série Widdershins, signée Ari Marmell, nous avait beaucoup plu. Et le second est à l’avenant !

Dans le premier volume, Widdershins se bat contre un démon et échoue à déjouer un attentat contre l’évêque. Une situation qui rejaillit sur Davillon : l’Église met tout simplement la cité au ban. Difficile de survivre lorsque les échanges commerciaux délaissent la cité. D’autant que ce n’est pas le seul problème : le nouvel evêque manigance tout ce qu’il sait pour redorer le blason de sa cité ; un mystérieux noble traque Widdershins, et souhaite la provoquer en duel ; celle-ci est extrêmement mal vue de sa guilde depuis qu’elle a aidé – contre son gré – à en tuer la moitié des membres ; et, surtout, une créature à glacer le sang hante les rues la nuit… et terrorise la population.

On retrouve donc notre audacieuse chapardeuse, toujours accompagnée d’Olgun, ce dieu nordique dont elle est la seule adepte, et qui la récompense comme il peut en l’aidant de son mieux. Widdershins jongle avec plusieurs identités : celle de Madeleine Valois, l’aristocrate qui écume les soirées mondaines, celle d’Adrienne Sati, seule rescapée d’un massacre, celle de Shins, la tavernière, et celle de Widdershins, la voleuse. Difficile de concilier toutes ces personnalités, et de faire rentrer de l’argent presque propre dans les caisses de la taverne. Aussi, quand le Seigneur Voilé, le chef de la guilde des voleurs lui demande d’enquêter sur ce qui terrifie Davillon, Shins n’hésite pas : voilà qui mettra du beurre dans les épinards. Au diable la Garde et le major Julien Bouniard, et au diable ce noble belliqueux qui la suit comme son ombre.

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Au menu donc, de ce second opus, de l’audace, une enquête presque policière, du démon dans les ruelles, et beaucoup de questions pour Widdershins.
L’efficacité qui caractérisait le premier tome est présente ici aussi, à ceci près que l’auteur délaisse la narration éclatée qu’il avait choisie au profit d’une narration bien plus linéaire… et donc beaucoup plus aisée à suivre. Mais il n’abandonne pas le goût de l’intrigue complexe : le puzzle est ambitieux, et l’intrigue à nouveau très bien ficelée.
L’histoire est également bien plus sombre que celle du volume précédent : l’auteur ne lésine ni sur les scènes de castagne léchées, ni sur les rebondissements hauts en couleur. Prévoyez d’ailleurs les mouchoirs, les dernières scènes pouvant se montrer… déchirantes.
Heureusement, l’indécrottable humour de Shins est toujours au programme – un peu trop, parfois. Son sens de la répartie caustique n’a rien perdu de son efficacité, et le personnage nous régale de ses petites piques. Malgré des péripéties sombres, et une aventure un peu plus sinistre que la première, le récit est souvent drôle et prête à sourire, ce qui n’est franchement pas désagréable.

Le Pacte du mensonge vient donc confirmer que Widdershins est une série à suivre : la brochette de personnages est travaillée, l’univers dense, et on ne s’ennuie pas à la lecture, tant les rebondissements s’enchaînent. L’histoire est très prenante, et la fin laisse le lecteur avec une frustration aussi intense qu’à la fin du premier tome. On attend donc impatiemment la suite !

Widdershins tome 2 – Le Pacte du mensonge. Lumen, 6 novembre 2014. Traduit de l’anglais par Émilie Gourdet. 

Par Oihana

A propos Oihana 710 Articles
Lectrice assidue depuis son plus jeune âge, Oihana apprécie autant de plonger dans un univers romanesque, que les longues balades au soleil. Après des études littéraires, elle est revenue vers ses premières amours, et se destine aux métiers du livre.

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