CLAP DE FIN — Après avoir été littéralement enchantée de ma lecture des deux premiers tomes de la trilogie du Tearling (Reine de cendres et Révolte de feu) , j’attendais avec impatience de découvrir la fin des aventures de la reine Kelsea Glynn, bien qu’avec une pointe d’appréhension : ce dernier volume allait-il être à la hauteur du deuxième livre, qui élevait le niveau de l’intrigue d’un cran ? Verdict quelques lignes plus bas !
Attention, la critique qui suit contient quelques spoilers sur le tome 1 et 2. Difficile en effet de vous parler du 3e sans rien évoquer des précédents !
Erika Johansen avait réussi à me surprendre : elle donnait l’impression de nous proposer de la fantasy tout ce qu’il y a de plus banale, mais offrait en réalité une dystopie assez poussée, dans laquelle un homme avait réussi l’impossible pour mener à bien son projet : traverser le temps et l’espace pour amener ses fidèles dans ce qui deviendra par la suite le Tearling. Mais quelque chose a rapidement mal tourné, et le Tearling est devenu une terre misérable et inculte, où la misère et le crime font loi. Dans le deuxième volume, Erika Johansen avait eu la brillante idée de donner voix à un deuxième personnage, Lily, contemporain de la création du Tearling. Dans le troisième volume, c’est Katie qui prend la suite : le lecteur en saura donc plus sur la chute de l’utopie de Tear, en même temps que Kelsea que nous avions, souvenez-vous, laissée en fort mauvaise posture à la fin de Révolte de feu.
Soyons honnête, ce volume est le plus faible des trois, mais il reste tout de même très intéressant. Le rythme est moins effréné qu’auparavant, et les escapades mentales de la reine ont perdu de leur nouveauté : on salue tout de même l’idée qu’a eu l’autrice de changer de personnage pour les fuites temporelles de Kelsea. Elle introduit ainsi un nouveau protagoniste, Katie, dont Kelsea descend directement. On apprécie bien sûr d’en savoir plus sur Row Finn, sur Jonathan Tear et sur les lointains événements qui ont entraîné le pays tout entier sur une voie funeste, mais on dévore un peu moins les pages que pour le tome 2, mené à un train d’enfer. Et c’est dommage, franchement, car le récit recèle de nombreuses bonnes choses, comme la relation étonnamment courtoise qu’entretiennent Kelsea et la Reine rouge, ou le développement du personnage de Row Finn.
Cependant, s’il y a quelque chose de vraiment, vraiment réussi dans ce roman, c’est bien la fin : Erika Johansen parvient à conclure sa trilogie d’une manière étonnante et assez novatrice. Comme lorsqu’elle a introduit la voix de Lily, puis celle de Katie, elle parvient à entraîner le lecteur sur un chemin inattendu et ça, c’est vraiment chouette. Je l’avoue, j’ai assez hâte de découvrir l’adaptation cinématographique qui est prévue avec Emma Watson dans le rôle principal. Pas vous ? 😉
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