EXPOSITION — Paracelse disait : « Rien n’est poison, tout est poison, c’est la dose qui fait le poison ». Et le Palais de la découverte l’a bien compris puisque sa nouvelle exposition, sobrement intitulée Poison, fait la part belle aux venins !
L’exposition temporaire débute par un bref rappel sur les poisons de manière plus générale et sur comment ils peuvent être, entre autres, issus des minéraux (comme l’arsenic), des végétaux (comme la digitaline) et des animaux (pour l’exemple exotique, sachez que l’ornithorynque est l’un des très rares mammifères à être venimeux). Elle s’organise à travers une succession de panneaux, de vitrines, de films et de sculptures métalliques qui permettent aux visiteurs de “toucher” en toute sécurité des reproductions d’animaux venimeux. D’ailleurs, connaissez-vous bien la différence entre venimeux et vénéneux ? La réponse se trouve quelque part au début du parcours et est à nouveau très bien expliquée par la conférencière lors du séminaire associé à l’exposition temporaire : “Venins et toxines : du poison au médicament”. Car oui, ces substances qui font peur sont également utilisées en médecine moderne pour développer de nouveaux médicaments.
Le clou de l’exposition prend sans aucun doute place dans les différents terrariums qui abritent des spécimens vivants des espèces parmi les plus dangereuses de la planète ! Nulle inquiétude à avoir néanmoins, la sécurité est bien rodée. Si vous êtes assez braves, vous pourrez observer en toute quiétude des serpents (parmi lesquels le cobra du cap, la vipère du Gabon ou encore le mamba noir), des araignées du type mygales ou encore des grenouilles aux couleurs chatoyantes comme les dendrobates. En tout, plus d’une trentaine d’espèces vivantes (et quelques animaux naturalisés) vous attendent.
On n’oublie pas de profiter également des collections permanentes, et surtout des conférences qui sont vraiment la force du Palais de la découverte. Sur tous les thèmes et tout au long de la journées, des séminaires en petit groupe sur la science sont accessibles et adaptables au public du jour. Mention spéciale à la conférence sur les parfums, dont la médiatrice scientifique de la journée a été passionnante et passionnée : un vrai plaisir ! Au programme : des tests de reconnaissance à l’aveugle de certaines odeurs, un peu d’anatomie pour bien comprendre ce qui se passe dans notre nez, des clefs de compréhension pour mieux déchiffrer ce qui se cache derrière les étiquettes agro-alimentaires et un peu de sémantique pour être précis sur les termes utilisés.
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