ROMAN CHORAL — Après la lecture du très intéressant mais très déprimant Petite d’Edward Carey, nous cherchions une lecture feel-good, un roman « doudou » : nous l’avons trouvé avec le deuxième tome de la trilogie Tant qu’il le faudra, dont nous avons retrouvé les personnages avec bonheur !
Tant qu’il le faudra raconte le quotidien des rédacteurs d’HoMag, une revue associative consacrée aux questions LGBT+, à Paris, de nos jours (hors Covid). Nous suivons beaucoup de personnages très différents, mais tous très attachants, dans leur vie de tous les jours : leur engagement au sein du journal, bien sûr, mais également leur boulot, leurs amours, leurs galères. Le cast très varié permet d’aborder de très nombreux sujets, tantôt légers, tantôt plus graves.
On aime Tant qu’il le faudra pour deux raisons principales : déjà, c’est bien ficelé, bien écrit, on s’attache très vite aux différents personnages (ce qui est un bel exploit car ils sont très nombreux, ça pourrait être étouffant mais ça ne l’est jamais), on se glisse dans l’intrigue avec beaucoup de facilité, on se laisse porter par le rythme avec beaucoup d’aisance, comme si on se mettait devant une série Netflix. Ça fait un bien fou et quand vient le temps de refermer le livre, les personnages sont comme autant d’amis que l’on quitte. On aimerait les connaître pour de vrai !
Deuxième raison, et non des moindres : c’est une lecture salutaire, qui permet de mettre en lumière beaucoup de situations odieuses vécues par les jeunes LGBT+ : dépression, discriminations, difficultés à « sortir du placard », « thérapies » de conversion… Le portrait dressé par Cordélia est très complet : contrebalancées par l’amitié, la solidarité et l’ambiance chaleureuse au sein de la rédaction, ces épreuves n’en semblent que plus terribles. C’est un récit très divers, riche en représentation, ce qui est suffisamment rare pour être souligné plutôt deux fois qu’une.
Nous voilà donc plus vite que prévu à la fin de ce deuxième tome avec un sentiment de tristesse et beaucoup d’attentes pour le troisième volume. Si le deuxième opus d’une trilogie en constitue généralement le ventre mou, ce n’est absolument pas le cas pour celui-ci qui parvient à être équilibré, avec beaucoup de liant malgré les personnages nombreux. Nous sommes très curieux de lire la suite !
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