Sous des flocons d’argent : ambition, opportunité, désir !

Sous des flocons d'argent

YOUNG ADULT — Souvenez-vous, nous avions été très enthousiasmés par le précédent roman de Laura Wood, Sous un ciel d’or. Celui-ci nous plongeait dans la vie de Lou, dix-sept ans, le temps d’un été enchanteur qui fera basculer sa vie. Sous des flocons d’argent nous conte cette fois l’histoire de Freya, la soeur cadette de Lou, le temps d’un hiver tout aussi crucial !

Si Lou rêvait d’écriture, Freya, elle, rêve de monter sur les planches. À dix-huit ans, elle quitte la ferme familiale pour s’enfuir à Londres pour tenter de devenir comédienne. Le destin lui sourit car dès le train qui l’emmène loin des Cornouailles, elle rencontre Kit, un dramaturge en herbe. Celui-ci lui ouvrira les portes d’une compagnie de théâtre : voilà Freya partie pour une tournée qui pourrait bien changer sa vie !

Le roman nous transporte dans le milieu du théâtre londonien en 1931, ce qui est fascinant ! Comme Freya, le lecteur découvre l’organisation d’une tournée, les coulisses d’une pièce de théâtre. C’est une immersion très intéressante et une vraie leçon de vie pour la jeune Freya, qui ne connaît pas grand chose du monde une fois sortie des Cornouailles. Elle y découvrira la complexité des relations humaines, ainsi que l’amour ! Elle en apprendra autant sur elle-même que sur le monde extérieur. Encore une fois, il s’agit là d’un roman d’apprentissage : les certitudes de Freya sont mises à mal, mais ça lui permet de grandir et de s’épanouir.

Ce roman, en soi, est vraiment bien tourné : si Freya est un peu agaçante au début avec sa candeur et son assurance démesurée qui font de sa passion pour le théâtre quelque chose qui ressemble au début à un caprice, on s’attache bien vite à elle, ainsi qu’aux membres de la troupe (particulièrement l’irritable metteur en scène, son assistante et Viola, la diva probablement maniaco-dépressive). Cependant, Sous des flocons d’argent souffre un peu de la comparaison avec le roman précédent de Laura Wood (ce qui est ironique, car Freya se sent toujours un peu en compétition avec sa soeur aînée) : là où Sous un ciel d’or était un véritable coup de coeur où absolument tout sonnait juste, Sous des flocons d’argent n’est qu’un très bon roman. C’est très bien aussi et pris indépendamment, je l’aurais sans doute apprécié davantage. Mais la comparaison entre les deux récits est omniprésente et c’est dommage. Cependant, cela ne m’a pas empêché de le lire en une soirée seulement, preuve s’il en fallait de l’immense efficacité de l’intrigue et du style !

Sous des flocons d’argent, Laura Wood. PKJ, 2022. Traduit par Aurélien d’Almeida.

A propos Emily Costecalde 1036 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

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