Fable : levez l’ancre !

Fable

FANTASY MARITIME — Fable : cela fait des années (au moins 2 ou 3) que j’entends parler de cette série de fantasy maritime. Cela faisait aussi plusieurs mois que la traduction du tome 1 patientait gentiment dans ma pile à lire. Il était plus que temps de se pencher sur ce drôle de phénomène…

De la fantasy maritime : le concept est séduisant. Des bateaux, des trésors, des tempêtes, des pirates : tout est réuni pour divertir le lecteur. Et en matière de divertissement, Fable est amplement à la hauteur, en proposant une histoire qui parle de survie, de deuil, d’abandon et d’aventure avec un grand A.

Fable vit sur une petit île reculée loin de tout, où survit la lie de l’humanité. La survie y est un combat de chaque instant. Fable est prête à tout pour quitter ce trou à rat, où son père l’a abandonnée sans raison il y a quatre ans. Elle est bien décidée à le retrouver pour aller demander son héritage.

Histoire simple et monde à peine esquissé : Fable fait dans l’efficacité. Peu de personnages, somme toute peu d’action : le roman n’a pourtant rien de contemplatif, et a ce qu’il faut là où faut. Passé un début un peu poussif, il happe le lecteur dans ses filets pour ne plus le lâcher avant la fin : la preuve qu’il s’agit là d’un roman hautement immersif, malgré la pâleur du décor.

Telle une perle sur le fond sableux de l’océan, Fable brille au sein de l’intrigue, se démarquant par son courage et sa détermination. Volontiers tête brûlée, parfois en dépit du bon sens, elle fait un personnage principal attachant et crédible. En face d’elle, West, est sans surprise l’intérêt amoureux du roman : charismatique et torturé, pile ce qu’on aime. Les autres personnages, à part Willa, ne présentent pas d’intérêt particulier : ils sont là pour le remplissage. Le roman tourne tout entier sur l’esprit de camaraderie, sur la famille qu’on cherche et qu’on se construit, malgré des personnages qui, pour survivre, repoussent tout attachement potentiel. En mer, il faut bien être un gros dur pour espérer tenir une saison de plus.

Malgré ces constats peut-être parfois un peu sec, Fable m’a fait passer un très bon moment de lecture : c’est amusant et bien écrit, avec un bon rythme. Un bon moment de divertissement.

Fable, Adrienne Young. Rageot, 2022. Traduit de l’anglais par Leslie Damant-Jeandel.

A propos Emily Costecalde 1154 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

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