CONTEMPORAIN — Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie est le troisième roman de Virginie Grimaldi, mais c’est aussi, comme elle l’écrit elle-même dans les remerciements, son récit le plus personnel. Et cela se sent … À la clef de cette lecture difficile à lâcher : des sourires, des larmes, parfois un peu des deux en même temps mais surtout de la bienveillance et de l’espoir, à l’image du titre. Tout un programme donc !
Cette histoire, c’est d’abord celle d’une rupture. Celle de Pauline et de son mari Ben, dont les sentiments se sont évanouis. Ébranlée jusqu’au plus profond d’elle-même, Pauline embarque donc leur fils Jules et retourne chez ses parents, le temps de reprendre sa vie en main. C’est là qu’elle décide de coucher sur le papier les plus beaux souvenirs de leur histoire et de les envoyer à Ben, dans l’espoir de ranimer la flamme. Jusqu’au jour où Ben répond et où l’on se rend compte qu’il y a toujours plusieurs versions à la même histoire.
Présenté comme cela, le résumé a l’air d’un enchaînement de clichés, mais il n’en est rien ! D’une situation a priori banale, Virginie Grimaldi nous montre que toutes les peines sont uniques, que tous les chagrins sont légitimes mais que la vie continue. Toujours d’une justesse folle et d’une grande pudeur, elle sait nous raconter les sentiments de chacun face à ces situations compliquées. Les ruptures n’affectent jamais que le couple qui se sépare : l’auteure évoque également comment cela touche l’entourage familial proche. Dans la maison de vacances de son enfance, Pauline va non seulement se redécouvrir plus forte que ce qu’elle pensait, mais elle va également réapprendre à connaître ses proches. Ce séjour aux allures de thérapie familiale va faire un bien fou, que ce soit aux personnages ou au lecteur. Chacun peut en effet se projeter sur une tranche de vie, sur une petite partie de l’histoire et y trouver son compte.
Impossible également de présenter le retournement de situation qui arrive à mi-parcours, ce serait bien trop gâcher la lecture. Sachez seulement qu’il est des thèmes trop peu souvent abordés et que Virginie Grimaldi inverse ici la tendance avec beaucoup de délicatesse et une grande maestria. Attention cependant, si vous cherchez une lecture doudou, un roman 100% feel-good, ce ne sera peut-être pas le livre qu’il vous faudra. Pas complètement aux antipodes des autres livres de l’auteure (dont le fameux Il est grand temps de rallumer les étoiles) avec lesquels il partage humour, tendresse et bienveillance ainsi que des personnages clins d’œil (coucou Marine et Greg !), le propos est quand même nettement plus sombre. Ce n’est pourtant pas une raison de mettre ce livre si touchant de côté.
Préparez un ou deux mouchoirs (au cas où) et plongez-vous dans cette belle lecture qui saura vous rappeler qu’après la pluie vient toujours le beau temps !
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