SAGA JEUNESSE (OU PAS) — Après l’enthousiasme qu’a suscité en nous le premier tome de la saga de Christelle Dabos, La Passe-miroir, il n’aura pas fallu très longtemps pour qu’on se plonge dans le deuxième tome, Les Disparus du Clairdelune.
Attention, l’avis qui suit est susceptible de comporter des spoilers sur le tome 1 de la série !
Après avoir vécu cachée un temps, Ophélie fait enfin ses débuts à la cour de Farouk, l’esprit de famille du Pôle. Mais celui-ci est pour le moins irascible et instable, en plus d’avoir une très mauvaise mémoire : il décide ainsi sur un coup de tête de confier à Ophélie la fonction de vice-conteuse… Une tâche bien difficile pour la jeune fille, qui peine déjà à se faire entendre lors d’une conversation en tête à tête et qui sait donc qu’elle ne peut pas briller sur scène ! Alors qu’Ophélie essaie de trouver sa place au sein de l’impressionnante Citacielle, qui regorge de nobles extrêmement dangereux, toujours dans le sillage de l’étonnante Berenilde, Archibald, lui, enquête sur de mystérieuses disparitions… avant d’en faire les frais à son tour !
Ce deuxième tome confirme sans mal ce que nous avions deviné dès le premier volume : nous tenons là une série d’une grande qualité. Entre aléas diplomatiques et étranges disparitions, Ophélie découvre que sa place est plus précaire que jamais. En parallèle, sa relation avec Thorn évolue : bien décidée au début du roman à l’éviter tant faire se peut, Ophélie apprend à respecter son fiancé, et devine bien vite qu’elle ne le laisse pas tout à fait indifférent. Cependant, ce mariage n’a rien d’une affaire sentimentale : Ophélie découvrira aussi les véritables raisons de cette union improbable. Si le début peut sembler un peu long à se mettre en place, on est somme toute assez rapidement happé par l’intrigue, et la deuxième partie du roman est tout bonnement impossible à lâcher avant la toute dernière page.
Dans Les Disparus du Clairdelune, on est particulièrement séduit par la magie foisonnante qui émane des pages : la Citacielle est un endroit remarquable, lieu de fêtes endiablées (et un brin débauchées) mais aussi endroit hautement politique, dirigé par le neurasthénique Farouk, dont on ne sait jamais vraiment comment il va réagir. Christelle Dabos en fait un lieu mythique, riche en possibilités et en détails, qu’on découvre avec grand plaisir au fil des pages. C’est presque un monde en soi ! Et pourtant… au-delà de la société joliment complexe du Pôle, Christelle Dabos tisse un univers que l’on devine bien plus complet, détaillant un système d’Arches qu’on rêve de découvrir plus en profondeur. Ce qui présume du meilleur pour la suite…
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