MANGA — C’est l’avant-dernier tome de la série : inutile de préciser que le suspens est désormais à son comble !
En effet, Satoru est de nouveau un adulte. Mais, comme il a réussi à sauver Kayo, Hiromi et Aya, la trajectoire temporelle a été modifiée : suite à l’attaque du tueur, Satoru a passé 15 ans dans le coma. Il se réveille donc dans un corps d’adulte qu’il ne connaît pas… à ceci près que ce dernier a conservé les réflexes et la mémoire de son existence précédente. Ainsi, Satoru est capable de dessiner, a des flash-backs… et se souvient d’Airi, dont la route croise subitement la sienne !
Or, elle n’est pas la seule à s’intéresser au jeune homme. Kenya, son ami d’enfance, par exemple, est devenu avocat et n’a jamais cessé d’enquêter sur les meurtres. Meurtres qui, d’ailleurs, semblent avoir repris, sans que Kenya soit absolument certain qu’il puisse relier toutes les affaires entre elles. L’affaire se corse lorsque l’on s’aperçoit que non seulement le tueur n’a pas abandonné ses sordides pratiques, mais qu’il surveille en plus étroitement Satoru pour achever son oeuvre !
En somme, Kei Sanbe signe encore une fois un opus nerveux et plein de tension : alors que Satoru tente de réapprivoiser son corps et sa vie, ses amis tentent de lever le voile sur l’affaire des meurtres en série. Le tome est donc à la fois bourré de suspens (en raison de l’enquête) et un peu plus calme que les précédents (l’accent étant mis sur la rééducation de Satoru). Un excellent équilibre !
La superposition des souvenirs des différents passés, de l’ex-futur vécu et du récit de la “réalité” faite par les amis de Satoru est absolument passionnante. Comme pour les voyages temporels, Kei Sanbe maîtrise cet exercice éminemment casse-gueule avec talent.
On regrettera, en revanche, de quitter l’univers enfantin des premiers tomes, les visages adultes étant nettement plus lisses que ceux que pouvaient présenter les enfants. Mais il faut dire que la qualité du scénario fait oublier les petites récriminations que l’on pourrait avoir sur le dessin !
D’autant que plus la fin approche, plus l’étau se resserre autour de Satoru… et de Sachiko, sa mère, dont le meurtre initiait la série. L’assassin parviendra-t-il, cette fois, à la tuer pour de bon ? Réponse, sans aucun doute, dans un tome 8 attendu avec une folle impatience !
Soyez le premier à commenter